Ceintures Scime veut monter d’un cran

(Droits réservés)

La PME lotoise conçoit et fabrique plusieurs centaines de modèles de ceintures par an pour de nombreuses marques de prêt-à-porter. Elle veut monter en gamme pour s’ouvrir de nouveaux marchés.

Vous portez peut-être, sans le savoir, une ceinture fabriquée à Prudhomat, superbe commune lotoise nichée en vallée de Dordogne. La société Scime, qui emploie 17 salariés, conçoit et fabrique ici plus de 800 modèles de ceintures par an, pour une trentaine de marques de prêt-à-porter. « Nous travaillons surtout dans l’univers du jean, sportswear et streetwear, sous forme de licences de fabrication ou distribution, précise Christian Mejescazes, cofondateur de la société en 1989. Nos stylistes et modélistes créent des collections complètes pour adultes et juniors ».

Les plus grandes marques du secteur font confiance à la PME : Teddy Smith, Little Marcel, Lee Cooper, Deeluxe, Kaporal, Serge Blanco, Le temps des cerises… « C’est une activité où il faut être très réactif et proposer des nouveaux modèles en permanence, c’est l’un de nos atouts, assure le patron. Nous proposons de la qualité à des prix adaptés à ce type de marché orienté vers la distribution de masse ».

Après avoir lancé une activité de négoce de textile à destination des Dom-Tom, Christian Mejescazes s’est tourné vers la création et la production de ceintures, en 1992, à Prudhomat, où il est né. Les produits Scime, d’abord distribués en magasins et solderies, ont intéressé La Redoute, puis de plus en plus de marques.

L’entreprise fabrique aujourd’hui plus de 200 000 ceintures par an et autant à l’étranger en sous-traitance, pour des questions de volume et de compétitivité. Les peaux issues de vaches françaises sont tannées en Italie ou en Espagne. « Nous travaillons aussi avec de petites tanneries de Rodez et de Millau, mais le choix est limité et les capacités réduites. »

MADE IN FRANCE ET INTERNATIONAL

En croissance, la société a fait progresser son chiffre d’affaires de 3 à 4 M€ depuis 2015 et a réalisé un bond de 10% sur le dernier exercice. Après avoir investi 150 000 € dans de nouvelles machines, elle peut viser de nouveaux objectifs. « Nous voulons augmenter la part de la production sur place et redynamiser le made in France qui nous ouvrira de nouveaux marchés, explique le dirigeant. Nous allons développer notre propre marque « Atelier Portman », avec des cuirs de haute qualité issus d’un tannage végétal. L’objectif est de réaliser des ceintures 100 % françaises pour des marques plus classiques ».

Autre axe de développement, l’export. Les ceintures Scime sont déjà commercialisées hors des frontières mais de façon marginale. « Nous allons renforcer notre présence en Espagne, en Belgique et en Suisse et voir ensuite dans quels pays d’Europe nous pouvons nous développer. Nous envisagerons ensuite si nous pouvons nous positionner sur l’Asie, notamment au Japon et en Chine, où les produits français sont très appréciés ».