Canovia devient “entreprise à mission”

Marc-Antoine Seris et Alban Praquin (de gauche à droite) sont les deux directeurs associés de Canovia. (Photo : Canovia)

La banque d’affaires dijonnaise devient juridiquement “entreprise à mission”. Cette reconnaissance de sa raison d’être s’accompagne aussi par une nouvelle gouvernance et un renforcement de son capital.

Reconnaissance de 13 années d’activités guidées par le souci de générer un impact sociétal positif et significatif pour l’ensemble des parties prenantes de son écosystème, Canovia est devenue, en fin d’année, “Entreprise de mission”, une forme juridique introduite en 2019 par la loi Pacte. « C’est avant tout une raison d’être pour une entreprise qui n’est plus dans une logique uniquement mercantile mais qui va bien au-delà. L’entreprise n’a plus seulement un but lucratif mais elle prend en compte un ensemble d’éléments dans son écosystème », témoigne Alban Praquin, qui vient de rejoindre Marc-Antoine Seris à la tête de Canovia en qualité de directeur associé, après trois ans au poste de directeur général adjoint. Dans le cas de la banque d’affaires dijonnaise créée en 2007, cette nouvelle forme juridique donne de la cohérence dans ses actions de tous les jours.

UN ENGAGEMENT ET DES VALEURS 

« Canovia est le premier client de l’approche que nous pouvons avoir pour nos clients. On se demande si on est capable d’appliquer à nous-même des principes de gouvernance et d’impact sociétal et environnemental qui fonctionnent. » Dans le but « d’agir aujourd’hui pour améliorer demain », la banque d’affaires a ainsi choisi de faire évoluer son conseil d’administration tout en se dotant d’un conseil d’impact sociétal. « Composé de trois personnes extérieures à l’entreprise dont deux universitaires, ce conseil va notamment interagir avec le comité de mission pour vérifier que notre action de tous les jours correspond aux objectifs que nous avons fixés dans nos statuts », développe Alban Praquin. Enfin, Canovia poursuit son développement investit dans une nouvelle offre “RSE”, ainsi qu’un long programme de recherche et développement. Pour cela, l’entreprise a choisi d’augmenter son capital de plus de 200.000 euros pour le porter à plus de 500.000 euros, sous la forme d’un capital variable permettant de promouvoir l’actionnariat salarié et l’entrée au capital d’acteurs souhaitant agir aujourd’hui pour améliorer demain, comme Nicolas Guérin, juriste d’affaires au sein de Canovia depuis 2017 qui devient ainsi collaborateur associé. « Nous avons aussi recruté en octobre une personne chargée du développement RSE pour pouvoir insérer, dans nos métiers, une réflexion RSE dans les différentes décisions qu’on peut prendre et dans les stratégies qu’on adopte. » 

PREMIÈRE “ENTREPRISE À MISSION” DE CÔTE-D’OR 

Si Canovia est à l’origine une banque d’affaires, l’entreprise qui emploie quelque dix collaborateurs, se développe aujourd’hui sur les problématiques de transmission de groupes familiaux et exerce une activité de conseil et d’accompagnement dédiés pour développer les organisations économiques attachées à leur écosystème. « Nous œuvrons également sur la structuration de véhicules d’investissement éthique », explique Alban Praquin. Pour travailler sur ces notions d’investissement responsable, Canovia a dernièrement recruté un doctorant. « Au-delà de ce qu’on sait faire aujourd’hui, nous avons aussi à cœur de développer des actions académiques et open source. » 

canovia.fr