Caisse des Dépôts : une banque au chevet des territoires

La Banque des territoires participe à des projets structurants pour le territoire, quel que soit leur envergure : ici, la construction de la nouvelle clinique du Pays de Montbéliard, pour restructurer l’offre de soins. (Visuel : Chabanne Architectes)

Un an après la création de sa marque Banque des Territoires, la Caisse des Dépôts amplifie ses actions de financement et de conseil, renforçant son ambition de lutter contre les fractures territoriales.

Des solutions sur mesure pour soutenir les projets, petits ou gros de tous les territoires. C’est l’ambition portée par le groupe Caisse des Dépôts. Dans la région, cette stratégie s’est affinée à travers la création il y a un an de la marque Banque des Territoires. Une plateforme qui, comme son nom l’indique, doit permettre de « répondre aux ambitions de tous les territoires y compris les plus fragiles, pour les rendre plus attractifs, plus inclusifs, plus durables et plus connectés », rappelle Antoine Bréhard, directeur régional de la Banque des Territoires.
Pour y parvenir, la banque a injecté en 2018, 18 millions d’euros en fonds propres contre sept millions en 2017 – pour un effet levier de l’ordre de 200 millions d’euros d’investissement. Elle accompagne par exemple la réhabilitation d’un immeuble d’activités à Dijon, la construction d’une clinique à Montbéliard ou encore la reconstruction de l’Ehpad de Salins-les-Bains (39). Un accompagnement plus marqué qui se décline aussi par un appui à des augmentations de capital deSociétés d’économie mixte (SEM) comme pour le PMIE sur le Pays de Montbéliard (25) et Semcib au Creusot (71). « Ces participations, menées avec des partenaires privés ou des SEM, sont mises au service du développement économique et de la création d’emplois », argumente Antoine Bréhard. Parmi les secteurs fléchés, la transition écologique et énergétique, le numérique, les infrastructures et la mobilité, la santé et le médico-social, le tourisme et l’économie sociale et solidaire. Dans ce domaine, la banque a mis en œuvre des moyens renforcés pour soutenir l’entreprenariat de très petites structures ou le financement de prêts à taux zéro pour les demandeurs d’emploi créateurs d’entreprises. Les investissements menés ont permis de soutenir plus de 2 000 entreprises pour plus de 17 000 emplois en Bourgogne Franche-Comté.

L’organisme réaffirme également son soutien au service des bailleurs sociaux comme aux collectivités avec un volume de 211 millions d’euros de prêts l’an dernier, dont 137 millions d’euros pour financer la construction de 1.372 logements, en réhabiliter 1 331 et consolider la situation financière des bailleurs impactés par la mise en place de la réduction du loyer de solidarité. La Banque des Territoires a également mobilisé 23 millions d’euros à destination des collectivités pour financer principalement des projets d’eau et assainissement. Extension des réseaux à Cosne-sur-Loire (58), nouvelles stations d’épuration à Peseux (39) et Malans (70) ont ainsi été soutenues, au même titre que des travaux de voiries à Saulx-de-Vesoul, la réhabilitation de la mairie de Poiseaux (58) ou l’extension de la salle des fêtes de Pirey (25).

INGÉNIERIE DE PROJETS

Le lancement de la plateforme a également permis de développer des activités de conseil et d’ingénierie. Le service de renseignements juridiques et financier a été sollicité plus de 700 fois par les collectivités, soit 15 % de plus qu’en 2017. Et 32 projets ont été accompagnés pour un montant de 540 000 euros. Cette progression est à relier au développement du dispositif gouvernemental Action Cœur de Ville, qui concerne 15 villes dans la région. En 2018, la Banque des Territoires a accompagné 13 projets pour ces villes moyennes confrontées à des problématiques d’attractivité qui touchent le logement, les commerce, la mobilité. Dans le viseur de l’organisme également, les territoires fortement et anciennement industrialisés, en particulier dans le nord Franche-Comté et au Creusot-Montceau. « Nous allons renforcer notre ingénierie en faveur de ces territoires et quand ce sera nécessaire, déployer nos capacités d’investissement », annonce Antoine Bréhard. Omniprésente, la structure participe aussi à de grands projets métropolitains structurants comme « Dijon, modèle du système alimentaire durable d’ici 2030 ».