Colin Segalowitch. Ce batteur a ouvert son propre magasin à Toulouse, « un espace créé par des musiciens pour les musiciens ».
Créée en 2 018 par un ancien joueur de batterie, Buddy Drum Shop a vu le jour dans un contexte particulier. Son fondateur, Colin Segalowitch, a travaillé de 1993 à 2000 au sein de La Baguetterie, une enseigne bien connue du milieu des batteurs. C’est là qu’il rencontre son futur collaborateur et ami, Punky. Après une halte de 2001 à 2 018 chez les pompiers de Toulouse, Colin Segalowitch décide de franchir le pas et de réaliser un de ses rêves : ouvrir son propre commerce. « J’ai toujours eu envie d’ouvrir un magasin de batterie, mais qui proposerait des choses différentes », explique Colin. Le magasin ouvre ses portes courant 2018, mais le vent de nouveauté sera vite freiné par la crise sanitaire. « On a été véritablement assommés en mars 2020, au début de la crise sanitaire », confie Lætitia Bogas, sa compagne et administratrice de l’établissement. Pendant que des e-commerçants comme l’allemand Thomann ont vu leurs ventes bondir, les portes du Buddy Drum Shop ont dû rester fermées. Pour autant, cela n’a pas découragé les fondateurs. « Aujourd’hui, on se bat pour exister », poursuit Lætitia Bogas. Accompagnés par la CCI depuis mars 2018, les dirigeants du magasin de musique ont ainsi compris que durant la pandémie, la meilleure solution était d’axer leur stratégie sur le développement de leur site internet.
L’ambition de l’enseigne est de toucher les musiciens passionnés tout en mettant en avant les producteurs français et européens. Buddy Drum Shop se targue ainsi d’être un des rares à proposer autant de représentations qualitatives au sein du magasin, avec 65 événements en trois ans. « Nous avons eu la chance de recevoir à Portet-sur-Garonne des batteurs comme Lenny Kravitz ou Simon Phillips, ex-batteur du groupe Toto », raconte Colin Segalowitch.
Aujourd’hui, la crainte des fondateurs est que les mesures gouvernementales se durcissent à nouveau et ne permettent plus d’accueillir du public en magasin. « On ne sait pas où l’on va, mais on souhaite rester optimiste », assure Lætitia Bogas. Pour pallier toute nouvelle déconvenue, les trois associés axent principalement leur développement autour de la boutique en ligne et les réseaux sociaux, comme Facebook ou Tik Tok, pour toucher un plus large auditoire. « Nous savions que nous devions être présents sur les réseaux sociaux pour nous faire connaître, expliquer notre démarche et notre différence », explique Colin Segalowitch. Depuis la création, près de 3 000 clients sont venus en magasins et le chiffre d’affaires a augmenté de 20 % depuis 2020. « Le marché de la percussion représente 25 M€, il nous reste encore beaucoup de clients à toucher », confie Lætitia Bogas. Buddy Drum Shop, qui souhaite développer davantage encore son site internet, prévoit d’autres événements d’ici la fin de l’année.