Bruno Arcadipane : « Cette grève doit s’arrêter »

Bruno Arcadipane

Le Châlonnais Bruno Arcadipane est le Président du Medef Grand Est et membre du Conseil exécutif du Medef.

Le Medef en appelle à la responsabilité des syndicats pour cesser la grève.

Président du Medef Grand Est et membre du Conseil exécutif du Medef, Bruno Arcadipane tire les enseignements des derniers jours et souhaite que l’ensemble des organisations syndicales en fassent de même en appelant à la reprise du travail. Selon lui, les annonces faites par Edouard Philippe le 11 janvier dernier, et notamment celle concernant la fin de l’âge pivot, doivent marquer la fin du mouvement social.

« Le retrait de l’âge pivot à 64 ans, ça n’est pas la victoire de telle ou telle organisation. C’est la victoire de personne. Le cadre est fixé mais les négociations sont encore loin d’être terminées », souligne Bruno Arcadipane, qui s’annonce d’ailleurs satisfait de la création de la conférence de financement, dans laquelle le Medef « s’engagera pleinement afin de trouver les mesures d’âge juste assurant l’équilibre financier du système de retraites à court, moyen et long terme ».

NE PAS MÉLANGER LES GENRES

En matière de financement, l’organisation patronale refuse de céder à la solution de simplicité choisie par certains pays : « Il est hors de question de procéder à une hausse des cotisations patronales pour financer les retraites. Les entreprises ne paieront pas le retrait de l’âge pivot. Et nous refusons également que soit envisagé de baisser les pensions ».

Autre vœu du Medef : que les négociations sur les retraites restent concentrées sur cette réforme, au moins dans un premier temps : « Il ne faut pas mélanger les genres. Il faut d’abord traiter cette réforme des retraites, puis si le gouvernement souhaite revenir sur la pénibilité, nous en rediscuterons. » Mais pour Bruno Arcadipane comme pour les dirigeants du Medef, l’heure est surtout à la reprise du travail, pour le bien du pays tout entier.

« Cette grève doit s’arrêter. C’est un mouvement dont on n’a pas encore mesuré tous les coûts mais cela risque d’avoir de lourdes conséquences. Il ne faut pas oublier aussi que les salariés et les entrepreneurs sont épuisés par ces grèves, notamment en Ile-de-France. Quand un salarié met plusieurs heures pour aller et rentrer de son travail, cela a des conséquences sur son activité mais aussi sur sa vie privée. Nous comptons donc sur l’ensemble des organisations syndicales progressistes pour prendre leurs responsabilités et appeler à la reprise du travail. À elles de tenir leurs engagements désormais ».