Bpifrance soutient l’innovation de rupture

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Pierre-Alain Truan, délégué innovation de Bpifrance Bourgogne Franche-Comté a présenté, à Besançon, sur le site de Temis Innovation, les derniers dispositifs Bpifrance d’appui aux entreprises de la Deep Tech.

Invité, à Besançon, mi-février, des « petits-déjeuners mensuels de Temis », imaginés par BGE Franche-Comté, Pierre-Alain Truan, délégué innovation de Bpifrance Bourgogne Franche-Comté, a ouvert son intervention, portant sur les nouveaux dispositifs et financements que Bpifrance propose en 2019 pour faciliter la conduite de projets d’innovation auprès des entreprises de la Deep Tech, en rappelant que « Bpifrance a vu son implication dans le champ de l’innovation s’amplifier avec les années. Nous sommes ainsi passés de 650 000 euros d’aides sur toute la France en 2012 à plus d’un milliard d’euros prévu en 2019, dont 20 millions d’euros pour la Bourgogne Franche- Comté (un chiffre supérieur au poids économique de la région !) ».

Ce spécialiste de l’innovation a ensuite donné quelques éléments de sémantique. « Il y a d’abord la French Fab, lancée en 2017, elle se veut l’étendard de l’industrie française. Un outil marketing pour progresser ensemble et faire parler de l’industrie française à l’international. Parmi ses actions de valorisation, il y a le French Fab Tour, une tournée de promotion qui passera par le site de PSA à Sochaux le 19 mars et au Creusot le 21 mars. Sous ce grand chapeau on trouve la French Tech, qui se décline en Bourgogne Franche-Comté en Health Tech à Besançon, Food Tech à Dijon et IOT à Chalon-sur-Saône. Enfin, filiale de la French Tech, nous avons la Deep Tech. Cette expression désigne les entreprises qui proposent des produits ou des services sur la base d’innovations de rupture technologique. Elles se caractérisent par un potentiel important, avec des fortes barrières à l’entrée et un go-to-market long et coûteux. Dans cet écosystème particulier, la France est très bien placée. La preuve en deux chiffres : deux tiers des fonds d’investissement internationaux veulent investir dans la Deep Tech française et un tiers des médailles Fields (la plus haute récompense en mathématiques) dans le monde sont françaises ».

Dans ce contexte, Bpifrance a lancé au niveau national un vaste plan de soutien aux Deep Tech, sur cinq ans, qui comptera 1,3 milliard d’euros d’investissements directs et indirects, soit cinq milliards d’euros disponibles pour la DeepTechpareffet de levier et près de 800 millions d’euros de financements nouveaux. En Bourgogne Franche-Comté cela prendra notamment la forme de trois outils spécifiques. Il y a d’abord le dispositif déjà existant des bourses French Tech Émergence, qui voit son montant d’aides passer de 48 000 à 90 000 euros. « Nous ferons moins en nombre, mais les fonds seront ciblés sur les Deep Tech. L’objectif : que les travaux de recherche aboutissent davantage vers des projets portés par des start-up ou des industriels ». En second lieu, on trouve un fonds Ambition qui vise à aider au développement d’entreprises (ETI comme start-up) qui ont des projets Deep Tech. Il s’agit d’une aide à l’amorçage qui mixe de l’avance remboursable et des subventions, pour un montant de deux millions d’euros d’aide dont 50 % de subventions au maximum, « du jamais vu dans la région ». Le troisième outil vise l’accélération des start-up « avec le retour d’investissements en fonds propres. Il s’agira de petits tickets de l’ordre de 200 000 à 250 000 euros sur le principe des French TechSeed, qui repose sur un mécanisme d’apporteurs d’affaires labellisés (Deca BFC et Sayens) et d’effet de levier sur l’investissement privé (Business Angels) ».