Implantée sur neuf départements, la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne enregistre des résultats 2018 marquée par un encours d’épargne en progression de 8,9% sur un an.
Reprenant une métaphore maritime, Thierry Cahn, président du Conseil d’administration et Dominique Wein, directeur général de la BPALC, évoquent les bons résultats obtenus en 2018 dans un environnement difficile :
« Nous avons encore battu un record de traversée malgré les vents contraires ». Croissance molle, permanence de taux très bas, pression réglementaire de plus en plus forte… tous les ingrédients étaient en effet réunis pour une traversée difficile.
Pourtant, le Produit Net Bancaire de la BPALC s’élève à 557 millions d’euros, en baisse de -1,4% « seulement ».
Un moindre mal, donc, qui accompagne une baisse de la marge d’intérêt de 3% (due notamment au phénomène de courbe en cloche du cycle des rachats de crédits immobiliers) au cours de l’année écoulée. « Dans cet environnement il sera de plus en plus difficile de maintenir ce PNB », prévient d’ailleurs Dominique Wein.
113 MILLIONS D’EUROS DE RÉSULTAT NET
Face à ces contraintes, la BPALC a réussi à compenser grâce à ses commissions sur ses différents services (+1%), sans toutefois négliger l’environnement bancaire global : « Nous devons faire payer à leur juste prix les différents services tout en tenant compte de la concurrence ». Surtout, la Banque Populaire a poursuivi sa politique de baisse de ses frais généraux (-2,2%) et de ses frais de personnel (-3%), atteignant un résultat brut d’exploitation à zéro.
« Nous enregistrons un résultat net à 113 millions d’euros, avec une progression de +10% », note Dominique Wein, dont l’établissement régional se dit « extrêmement solide financièrement avec un capital social d’1 milliard d’euros (+57M€) et 2,872 milliards d’euros de capitaux propres. Notre ratio de solvabilité de 21,4% est d’ailleurs deux fois supérieur à l’exigence réglementaire ». Quant à l’encours d’épargne, il est lui aussi en nette progression (+8,9%) et s’élève à 17,7 milliards d’euros, tout comme les encours de crédit (+7,1%) dont le montant atteint 20,4 milliards. « Notre production de crédit a atteint 4,9 milliards d’euros, dont 1,8 milliard de crédits accordés aux clients entreprises et professionnels (+2,7%) », poursuit le directeur. En 2018, la BPALC a accordé 3,1 milliards d’euros aux particuliers, ce qui la place en première position du classement des Banques Populaires.
ROBOTIQUE, RECRUTEMENTS ET PROXIMITÉ
« Nous sommes au cœur de la transformation profonde de notre modèle de banque. Nous sommes entrés dans un modèle européen et mondial auquel s’ajoute un phénomène de digitalisation profonde qui a un impact sur la banque, ses clients, ses méthodes et ses métiers… Jamais nous n’avions connu une telle révolution, même avec l’informatique et le web », précise Dominique Wein. Une transformation pour laquelle la BPALC se trouve au milieu du gué, estime le directeur général, et qui passe par la mise en place de nouveaux process en interne comme en externe. « En interne, le mode relationnel est complètement transformé avec une exigence de vitesse et de réactivité. En externe, la relation client change elle aussi et l’entreprise doit s’adapter à l’accélération du temps. Nous avons ainsi fait monter en puissance notre e-agence qui est passée de 20 000 à 29 000 clients en un an et qui est en marche vers les 50 000 clients ». Côté robotique aussi, la BPALC tient à se développer pour conserver un coup d’avance sur une concurrence exacerbée. « Nous n’avions pas de robots il y a deux ans, nous en avons 19 aujourd’hui », avance le directeur qui précise l’utilité de ces machines dans des secteurs tels que la commande de chéquiers ou le contrôle qualité, par exemple. Ce qui n’empêche pas les embauches, la banque ayant recruté 293 personnes en 2018, dont 86 apprentis.
Proche de l’environnement des start-up, la BPALC n’en oublie pas son ancrage de proximité, fondamental selon son équipe dirigeante : « La qualité des équipes, le dialogue avec les clients, les valeurs véhiculées et le maintien du réseau de proximité sont le supplément d’âme qui nous permet de faire face à nos enjeux, avec cohérence et efficacité ».
