Boomerang digitalise le service entre particuliers

Éric Drillien a lancé l’application Boomerang en mai 2020.

Éric Drillien, jeune entrepreneur rémois, vient de lancer son application mobile d’échange de services entre particuliers, prénommée Boomerang.

Le nom de cette jeune start-up, claque comme l’objet qu’il désigne. Boomerang est une toute nouvelle application crée début mai 2020 et basée sur l’échange de services entre particuliers. Le principe est simple, pour un service rendu, c’est un crédit de service gagné qu’engrange l’utilisateur. « On remet au goût du jour le troc », indique Éric Drillien, jeune entrepreneur rémois, auparavant à la tête d’une société de moteurs et de réparation de motocross.

18 CATÉGORIES DE SERVICES

Après avoir voyagé quelques temps, le jeune homme qui est dans le monde entrepreneurial depuis l’âge de 19 ans, a eu l’idée de créer une application « collaborative et 100% gratuite pour les utilisateurs ». Dix-huit catégories de services sont disponibles : du ménage au soutien scolaire en passant par la garde d’animaux, le prêt de matériel de bricolage, les menus travaux ou encore l’aide au déménagement. « Chaque personne qui télécharge l’application et créé un profil, bénéficie dès le départ de trois crédits. Elle détermine ensuite trois domaines de compétences dans lesquels elle peut aider. Une fois ses crédits utilisés, pour continuer de bénéficier des services, elle doit elle-même en rendre. Chaque utilisateur est géo-localisé et peut ainsi identifier les services autour de lui. » L’application a été développée à l’aide de l’agence rémoise de développeurs Squirrel. « C’est un projet régional à vocation nationale et internationale », insiste ainsi Éric Drillien.

UN PEU PLUS DE 1 000 ADHÉSIONS EN 4 MOIS

Au niveau du modèle économique, Boomerang s’inspire de celui de l’application Waze où les marques et entreprises, à partir d’un nombre d’utilisateurs conséquent, généralement fixé à 100 000, payent pour être présents sur la carte. « Le but est vraiment de ne pas faire payer les particuliers, mais d’être dans un principe collaboratif », précise Éric Drillien. La première étape est donc de faire grossir le nombre d’utilisateurs, actuellement légèrement au-dessus de 1 000 dans toute la France, principalement sur Reims, Paris et Bordeaux pour effectuer un véritable maillage de ces zones et les étendre de plus en plus.

« Apporter le confort et la praticité, voilà les principales missions de Boomerang », confie le jeune entrepreneur pour qui, « le monde a de plus en plus besoin d’entraide ».

À titre de comparaison, le concurrent direct de Boomerang, Allovoisins.com, avec 3 millions d’utilisateurs aujourd’hui, a levé 8 millions d’euros « et pendant 3 ans n’a pas fait de chiffre d’affaires », indique Éric Drillien. « Avec 1 000 adhérents en 4 mois, on n’est pas en retard », estime-t-il donc.

La question des abus a aussi été abordée avec un bouton dédié. « Au premier signalement, il y aura un avertissement voire une exclusion de l’application selon la gravité de l’abus », prévient celui qui vise les 10 000 utilisateurs à la fin de l’année et 100 000, fin 2021.