Antoine Bouchet et Patrick Monnier, ont présenté leur table de décompression vertébrale vibrante et non invasive aux élus ardennais et à l’Agence régionale de santé.
Ce futur dispositif médical innovant et connecté a fait l’objet de deux dépôts de brevet. Il s’adressera aux patients qui souffrent de troubles musculo-squelettiques en général et de maux de dos en particulier. Des programmes spécifiques de prévention et de soins adaptés aux caractéristiques physiques et aux pathologies des patients seront développés grâce à une collaboration avec les instances universitaires de notre région. À terme, il est envisagé de définir un algorithme qui adaptera les fonctionnalités de la machine à chaque patient. « Cette table ne force pas le corps. Elle induit une onde vibratoire et joue sur la gravité naturelle. Avec cette approche plus naturelle que les dispositifs existants, il n’y a pas de traction forcée. L’inclination de la table sans contrainte est telle qu’elle permet un phénomène naturel d’aide à la décompression des disques intervertébraux », explique Antoine Bouchet, chiropraticien à Charleville-Mézières.
DÉJÀ DES PROTOTYPES
Ces tables sont fabriquées au sein de l’entreprise Léon et Jean Badré à Hautes-Rivières et les huit premiers prototypes seront, dès que l’autorisation d’expérimentation sera donnée, dispatchés dans différents services de santé (centre de réadaptation, cabinets spécialisés, kinésithérapeutes) ou chez des partenaires du projet (dont certains aux États- Unis). Cela permettra à ses créateurs d’enregistrer des renseignements complémentaires pour parfaire cet outil et l’inscrire dans les parcours de soins.
Si les épreuves de certifications médicales sont passées avec succès, cette innovation thérapeutique pourrait aboutir à la création d’une unité de production dans les Ardennes. D’ici 2024, ses dirigeants espèrent, d’après une étude de marché réalisée lors de leur incubation dans les locaux de Terciarys, commercialiser environ 5 000 tables et réaliser un chiffre d’affaires de 88 M€. C’est l’objectif déclaré des 13 associés de Body-feed, qui ont réuni un capital de 310 000 € pour développer ce projet.
