Bioviva : des jeux de société éducatifs et écoresponsables

Jean-Thierry Winstel, fondateur de Bioviva.

Basée à Montpellier, la société édite près d’une centaine de jeux de société éducatifs depuis 25 ans.

Et si les parties de jeux de société en famille étaient aussi l’occasion de sensibiliser les enfants aux enjeux et problématiques environnementaux. C’est en tout cas le but que s’est fixé l’entreprise Bioviva, basée à Montpellier. Créée il y a 25 ans par Jean-Thierry Winstel, la société édite désormais plus d’une centaine de jeux éducatifs à un rythme d’une vingtaine de nouveautés par an. Toutes sont développées en interne avec la même philosophie. « Notre pédagogie repose sur trois axes : apprendre, s’approprier et s’épanouir, commente Jean-Thierry Winstel. L’idée, c’est que l’enfant se sente concerné pour qu’il agisse ensuite ». Cette méthode vient d’un constat fait par le fondateur avant qu’il ne crée l’entreprise. « Je travaillais dans les Caraïbes, sur les agendas 21. Créer des réserves sous-marines c’était bien, mais si les gens qui y vivaient ne se les appropriaient pas, cela ne marchait pas ».

Pour compléter la démarche écoresponsable, l’entreprise cherche à montrer l’exemple dans le jeu mais aussi en dehors, notamment dans le packaging et la conception des produits. L’ensemble de la gamme de jeux proposés par Bioviva est pensé pour être produit en circuit court avec un assemblage en France, à Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme, à une centaine de kilomètres du siège montpelliérain. À l’intérieur des boîtes de jeu, l’entreprise a fait le choix d’exclure entièrement le plastique, de remplacer les emballages par des cales en carton et d’utiliser des jetons en bois recyclé. Les plateaux sont dessinés avec de l’encre à base végétale « Il faut que l’on soit en cohérence globale avec les valeurs que nous portons », explique le directeur et fondateur. Cette formule, mixant jeu et éveil environnemental, semble plaire puisque, cette année, l’entreprise connaît une croissance de 30 % avec un chiffre d’affaires attendu pour 2020 supérieur à 5 M €. Le jeu phare de l’entreprise, Défis nature s’est écoulé à plus d’un million d’exemplaires Mais pour Jean-Thierry Winstel, l’objectif va au-delà d’une bonne santé financière : « Nous recherchons la création de richesse globale, nous ne sommes pas là pour faire de la croissance financière mais pour éveiller les consciences ».

VERS UN ÉVEIL GLOBAL DE L’ENFANT

À côté des problématiques liées à l’environnement, l’entreprise propose aussi plusieurs jeux pour travailler l’éveil global de l’enfant, sa motricité ou sa confiance en lui. « Pour qu’un enfant puisse s’occuper de l’écosystème au sens général, il faut d’abord que le sien fonctionne », commente le fondateur. L’entreprise s’est aussi diversifiée avec l’édition de livres basée sur les licences de ses jeux. Sur les réseaux sociaux, le Club Bioviva, qui réunit quelque 30 000 membres, permet à l’entreprise d’échanger avec sa communauté sur les thématiques environnementales. « L’idée c’est d’éduquer dans la joie et la bonne humeur », explique Jean-Thierry Winstel. C’est aussi l’occasion de faire participer enfants et parents à la conception des futurs jeux de la marque. « Nous postons différentes idées de jeux et les gens votent pour le titre qu’ils souhaitent voir développer. On va dans les écoles ou on reçoit dans nos locaux pour faire tester les jeux et récupérer des retours. On est dans un processus d’amélioration permanente ». Une démarche qui a permis à l’entreprise notamment de préparer un nouveau jeu sensibilisant au tri sélectif qui devrait sortir le mois prochain.