BioSerenity intègre le Next 40

BioSerenity

BioSerenity s’appuie sur le savoir-faire textile aubois pour fabriquer à Troyes ses vêtements connectés à usage médical.

La start-up française d’e-santé, qui a doublé ses effectifs troyens en un an, a levé 65 millions d’euros pour devenir une « licorne ».

Le gouvernement a lancé un plan d’envergure pour soutenir les start-up françaises et l’écosystème de financement de l’innovation. Dans ce cadre, il a aussi dévoilé un nouvel indice, le Next 40, regroupant les start-up ayant le profil de devenir des « licornes », autrement dit de jeunes entreprises à très forte croissance. Parmi les BlaBlacar, OVH ou encore Veepee, figure une pépite qui ne cesse d’accroître sa présence dans la région. Différents critères de sélection ont été retenus pour constituer le Next 40 parmi lesquels celui d’avoir réussi une importante levée de fonds au cours des trois dernières années, d’avoir une croissance annuelle supérieure à plus de 30 % et un chiffre d’affaires supérieur à 5 millions d’euros.

UNE CINQUANTAINE DE SALARIÉS

BioSerenity, spécialiste des vêtements connectés à usage médical, en est le parfait exemple. Ainsi, les effectifs troyens de la start-up sont passés d’une vingtaine à une cinquantaine de personnes en l’espace d’un an. Le parc technologique de la technopole de l’Aube accueille l’unité de production. L’entreprise développe des dispositifs médicaux textiles, dont les vêtements connectés fabriqués à Troyes, ainsi que des services pour différentes spécialités médicales comme la neurologie, la cardiologie ou le sommeil. Bonnets et autres tee-shirts connectés possèdent des capteurs pouvant permettre aux médecins de suivre et diagnostiquer à distance l’évolution de l’état de leurs patients atteints de pathologies chroniques en cardiologie, neurologie, troubles du sommeil, urologie, ainsi que pour le suivi des grossesses.

PREMIER RACHAT AUX ÉTATS- UNIS

En juin dernier, BioSerenity a effectué une levée de fonds de 65 millions d’euros qui va permettre d’accélérer sa croissance. Pour Pierre-Yves Frouin, président de BioSerenity, « avec cette levée de fonds, nous confirmons nos ambitions mondiales et nous sommes ravis de la confiance renouvelée de nos investisseurs et de l’arrivée de Dassault Systèmes, une société leader mondial du logiciel scientifique et de simulation avec qui nous comptons bien renforcer les collaborations dans le domaine médical ». Une nouvelle levée de fonds, après celle de 15 millions d’euros en septembre 2017, qui dote BioSerenity de moyens financiers pour son internationalisation mais aussi pour étoffer sa gamme de solutions, via notamment l’intelligence artificielle et la détection des biomarqueurs numériques. La start-up compte également développer des solutions inédites sur de nouvelles aires thérapeutiques et agrandir son offre de télémédecine. L’entreprise vient tout juste d’implanter une nouvelle antenne à Nancy. Une dizaine de personnes y travaillent déjà pour des activités de recherche et développement, une vingtaine de recrutements étant prévus à terme.

Aujourd’hui, après seulement cinq années d’existence, la licorne française compte déjà plus de 200 collaborateurs en France, répartis à Paris, Lyon, Troyes et Nancy. Le mois dernier, BioSerenity a d’ailleurs racheté SleepMed en vue de devenir l’un des leaders de la médecine du sommeil et neurosciences aux États-Unis. C’est dire le potentiel de cette start-up du Next40 qui s’appuie sur le savoir-faire aubois en matière de textiles techniques pour conquérir le monde.