Bilan rapide et précis pour la FFB

Les lauréats des Parpaings d’Or ont été distingués dans quatre catégories : implication d’un promoteur privé dans la réhabilition d’un site, nouveau visage urbain, engagement pour une construction durable et meilleur espoir entrepreneurial. (Photo : Journal du Palais)

À l’occasion de ses 120 ans, la Fédération française du bâtiment de Côte-d’Or a sérieusement dépoussiéré le concept d’assemblée générale.

L’assemblée générale d’une structure interprofessionnelle est à la fois un exercice incontournable, mais aussi potentiellement rébarbatif. Rendons grâce, donc, à la FFB de Côte-d’Or d’avoir su faire de ce moment, organisé fin juin au Domaine du Lac de Plombières-lès-Dijon, un évènement attractif, vivant et convivial. Comme quoi, on peut afficher 120 ans et savoir rester jeune ! En une heure, tout fut dit, entre le bilan de l’activité, le point de vue de Frédéric Demongeot, président de la fédération, sur l’actualité du secteur, et la mise en lumière, à travers la remise des Parpaings d’Or, des bons com- portements et des talents, en phase avec l’action Bâtissons équitable, portée par la FFB 21. Côté bilan de l’année, Frédéric Demongeot a reconnu la réalité de la reprise dans le bâtiment, au niveau local depuis 2018, déplorant néanmoins un environnement fiscal peu favorable avec le rabotage des Prêts à taux zéro ou l’impôt sur la fortune immobilière, et la difficulté, pour les entreprises, de retrouver la rentabilité, même si les volumes d’activités sont là. « Nos entreprises, précisait-il, sont tiraillées entre des fournisseurs qui augmentent leurs prix et l’impossibilité de répercuter ces hausses sur les clients finaux. Il faut aussi compter avec les coûts cachés générés par la mise en place du prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source, pour lequel il a fallu former du personnel et remettre à niveaux des logiciels ».

PARADOXE

Les problématiques de recrutement affectent aussi le secteur et, pour les combats qu’il reste à mener, la lutte contre la concurrence déloyale et pour un rééquilibrage des relations avec les donneurs d’ordres apparaissent prioritaires. Frédéric Demongeot n’a d’ailleurs pas manqué de pointer le paradoxe des collectivités qui demandent aux entreprises locales de recruter, et qui attribuent des marchés à des entreprises extérieures. « Par exemple, déplorait-il, aucune entreprise locale n’a été consultée pour l’École supérieure des travaux publics (ESTP), un projet de 10 000 mètres carrés qui doit être construit à Dijon… »