BigHappy veut démocratiser la communication programmatique

Les quatre associés de BigHappy : Emmanuel Quéritet, Tania Piquionne, Victor Gajan et Renaud Mamy. (Droits réservés)

Deux agences toulousaines fusionnent pour développer une nouvelle offre qui allie stratégie de communication et exploitation des données.

Happy, l’agence toulousaine de conseil en communication globale, a franchi un nouveau cap en fusionnant début février avec William, une plateforme spécialisée dans l’analyse de données, le trading publicitaire et la communication programmatique (publicité personnalisée en fonction des intérêts et du parcours des internautes). Une fusion entre deux sociétés sœurs puisque William, fondée par Victor Gajan et Renaud Mamy aux côtés de Tania Piquionne et Emmanuel Quéritet, les deux créateurs d’Happy, a été incubée pendant deux ans au sein de l’agence de communication. Ce rapprochement permet à BigHappy, la structure qui en est issue, de proposer aux entreprises de la région une nouvelle offre souvent jusque-là réservée aux grands comptes.

« Si nous avons voulu il y a deux ans monter notre propre trading desk, explique Emmanuel Quéritet, président de BigHappy, c’est parce qu’à l’époque, la technologie du programmatique était inaccessible aux TPE, PME et ETI dans la mesure où le ticket d’entrée d’achat d’espace était extrêmement élevé. Ce qui signifie qu’en dessous de plusieurs dizaines de milliers d’euros d’investissements publicitaires par mois, les gros trading desks internationaux ne prenaient pas la peine de signer des contrats. Or, aujourd’hui en région, nous avons des clients qui ont des budgets publicitaires qui démarrent à 2000 ou 3000 € par mois. Ces entreprises n’avaient donc pas accès à cette technologie. Nous avons voulu rendre cette façon moderne de faire de la communication et de la publicité accessible aux PME locales ! ». L’agence BigHappy, qui emploie une quinzaine de personnes dont un data scientist, compte dans son portefeuille de belles références comme Manatour, Nutrition et Santé, Vertikal, Irrijardin, Tisséo ou encore le Choix funéraire, les enseignes nationales représentant 20 % de son chiffre d’affaires. Elle a aussi développé une expertise métier dans le secteur viticole (10 % du CA) avec à son actif des clients comme les Vignobles de Foncalieu, Château Capion, ou encore le Domaine de Gayda.

« Nous voulons vraiment nous positionner en tant que partenaire du chef d’entreprise », détaille Emmanuel Quéritet. Un partenaire sur lequel s’appuyer car, avec l’avènement des réseaux sociaux et la cacophonie qu’ils entretiennent, poursuit le patron de BigHappy, « les annonceurs, aujourd’hui, ne parviennent plus du tout à maîtriser les différents canaux de communication, à maîtriser leur marque ».

Grâce à cette offre nouvelle globale, BigHappy vient déjà de signer un contrat pour les campagnes digitales du Crédit Agricole de la Haute-Garonne. Après avoir réalisé 1,4 M€ de chiffre d’affaires en 2018, l’agence prévoit d’atteindre cette année 1,7 M€ « et plus de 2 M€ très rapidement ».