La commune vient d’annoncer l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque à la sortie de la ville. L’équipement sera original à plus d’un titre, d’un point de vue environnemental comme sociétal.
C’était l’une des promesses électorales de la campagne du maire Gilbert Menut et elle a bien failli ne jamais voir le jour. C’était sans compter sur un contexte devenu ces dernières années plus propice au développement de l’énergie renouvelable et qui devrait finalement permettre au projet de trouver une issue favorable. La commune de Talant vient de valider l’installation d’une centrale solaire photovoltaïques sur une surface de 13 hectares, le long de la route de Troyes. Un projet unique à plus d’un titre résume Cyril Gaucher adjoint au maire en charge de l’environnement. « Dire que nous construisons juste une centrale photovoltaïque serait faux. Nous avons voulu tenir compte de l’environnement de la commune, de la qualité de vie des habitants, du cadre de vie premium mais aussi de la spécificité des terrains pour installer ce site de production d’énergie renouvelables ».
Situés en sortie de ville, le long de la RD971 et qui surplombe la route, les 13 hectares sont répartis sur deux champs distincts : le premier est celui de l’ancienne zone de stockage des déblais du tunnel de la Lino. Le second un peu plus en retrait de la voie de circulation, n’est autre que l’ancien site de la décharge des Novalles, fermé depuis 1983.
Sur ces deux espaces, l’installation de panneaux solaires à haut rendement permettrait de produire en moyenne chaque année plus de 9 500 Mega Watt/heure, soit l’équivalent de la consommation de 5 200 personnes. Une telle infrastructure permettrait de réduire de 3 200 tonnes le volume de CO2, et assurerait pendant 30 ans, la durée de d’exploitation, un revenu annuel de 38 400 euros à la commune.
LES HABITANTS ACTIONNAIRES
Autre avantage non négligeable, l’utilisation de cette énergie verte reviendrait en moyenne 10% moins cher aux Talantais que le tarif régulé. C’est ce que prévoit le groupement d’opérateurs retenu lors de l’appel à manifestation d’intérêt lancé par la collectivité et qui portera l’investissement nécessaire, d’un montant de six millions d’euros. Quadran, énergéticien appartenant au groupe Direct Énergie s’associe à Jurascic, une coopérative régionale jurassienne. Celle-ci sera chargée de la gouvernance de l’infrastructure dans laquelle les citoyens, habitants de la métropole vont pouvoir s’investir. « Pour qu’ils soient acteur de leur ville et qu’il s’accapare cette installation, chacun pourra à hauteur de 1.000 euros minimum devenir actionnaire de la centrale », détaille Cyril Gaucher. Une initiative originale, encore inédite dans la région.
Autre singularité du projet, le site des Novalles a été pensé comme un espace d’information sur les énergies renouvelables : « nous souhaitons que les familles, les scolaires puissent s’approprier le site de façon moderne et ludique avec une sensibilisation aux économies d’énergies, aux nouvelles technologies aussi ». Des sentiers pédagogiques seront aménagés avec vue panoramique sur les panneaux solaires et sur les environs. Pour que ce projet voit le jour, il reste cependant une formalité administrative à régler : les terrains visés, respectivement catégorisés zone naturelle et zone agricole, doivent être requalifiés en zone urbaine par la métropole. Les élus talantais ne semblent pas inquiets : « Ce projet de développement durable, avance Cyril Gaucher, permettrait à la métropole des rentrées fiscales estimées à 1,6 million d’euros ».
Situé en sortie de ville, le long de la RD971, les 13 hectares sont répartis sur deux terrains : le premier est celui de l’ancienne zone de stockage des déblais du tunnel de la Lino. Le second terrain, un peu plus en retrait de la voie de circulation, n’est autre que l’ancien site de la décharge des Novalles, fermé en 1983. (Droits réservés)
