Bertrand Trépo élu nouveau vice-président de la FNPPR

Bertrand Trépo - FNPPR

Bertrand Trépo, nouveau vice-président de la Fédération Nationale de la Propriété Privée Rurale (FNPPR).

Le 20 novembre, à l’occasion du renouvellement du bureau de la Fédération Nationale de la Propriété Privée Rurale (FNPPR), le Marnais Bertrand Trépo en est devenu vice-président.

On sait les multiples casquettes de Bertrand Trépo, dont la moindre n’est certainement pas celle de président de l’association Vignoble 192, qui porte actuellement le projet Le Champagne aime Paris. Or, voilà qu’il vient d’ajouter à sa collection celle de vice-président de la Fédération Nationale de la Propriété Privée Rurale (FNPPR), en sa qualité de propriétaire exploitant viticole à Vanault-le-Châtel.

La FNPPR, dont la discrétion le dispute à… la discrétion, est le plus important des syndicats ruraux, en ce sens qu’il défend les intérêts des quelque 4 millions de propriétaires de terres agricoles, vignes et prairies (mais pas forêts ou étangs, qui disposent de leurs propres structures syndicales), dont 10 % environ sont ses adhérents. Le nombre de ces propriétaires ne cessant d’ailleurs de croître compte tenu du morcellement des terres – phénomène bien connu en Champagne.

Bertrand Trépo : « Les territoires ruraux sont au cœur d’intérêts contradictoires à court terme. Les agriculteurs, les chasseurs, les pêcheurs, ou encore les promeneurs s’opposent dans leurs usages et leurs attentes. Les conflits qui en résultent sont arbitrés par une administration souvent lointaine et urbaine. Les propriétaires soucieux de transmettre un bien écologiquement préservé sauront arbitrer, sur le long terme, entre des intérêts à priori divergents. Ils doivent pouvoir jouer ce rôle de médiateur naturel dans un esprit constructif. »

CONCERTATION LOCALE

Deux exemples : La question des fameuses « zones de non-traitement » (ZNT), dont on parle beaucoup en ce moment et qui consistent à ne pas traiter les terres, les vignes à moins d’une certaine distance des habitations, est un excellent exemple de l’action que peut mener la FNPPR. « La divergence d’intérêts vient de ce que les habitants craignent pour leur santé, tandis que les professionnels veulent exploiter toutes leurs surfaces. En la matière, la FNPPR suggère de parvenir, par la concertation, à la définition de bonnes pratiques susceptibles de satisfaire tout le monde. Mais cette concertation doit être locale. Laissons faire ‘le terrain’ et faisons confiance à l’intelligence collective et locale, plutôt que d’édicter des règles générales qui ne s’adaptent pas forcément aux situations, encore une fois, locales. »

Autre exemple, plus prégnant en Champagne, celui de la révision de l’aire d’appellation. « Nous avons rencontré le Syndicat Général des Vignerons (SGV) pour demander un calendrier clair d’avancement de la procédure de révision. Les propriétaires qui souhaitent transmettre leur bien – et notamment ceux dont le bien se trouve en limite de la zone de révision – doivent savoir à quoi s’en tenir. Voilà un dossier très concret porté par le Syndicat départemental de la propriété privée rurale, que fédère à l’échelle nationale la FNPPR. »

Mais au-delà de la propriété des terres agricoles ou viticoles, l’enjeu est aussi de favoriser l’économie, le tourisme, l’énergie verte, etc. Et c’est bien dans cette optique de partenaire de l’économie rurale au sens large que se positionne la FNPPR, dans une forme de lobbying bien compris.

Dans ce cadre, la relation avec les ministères constitue l’un des rôles du nouveau vice-président avec, en prime, la communication qui est un de ses domaines de prédilection.