Leader européen du contrepoids, la fonderie Béroudiaux, boostée par le groupe Bouhyer, fait un carton plein à l’international et souhaite s’agrandir.
Même si la crise du Covid-19 a affecté son activité à hauteur de 17 à 18 % sur les dix premiers mois de l’exercice 2020 (en raison de relations internationales difficiles et d’un flux de transports réduit à sa plus simple expression durant le confinement), la fonderie Béroudiaux à Revin reste non seulement solide sur ses bases mais poursuit son développement. Au point de vouloir s’agrandir pour adapter son outil de production à son important volume de commandes.
21 900 TONNES DE CONTREPOIDS PAR AN
Spécialisée dans la fabrication de contrepoids en fonte de 5 à 15 tonnes servant à équilibrer les poids d’engins de travaux publics portant de lourdes charges, l’entreprise revinoise, adossée au puissant et ambitieux groupe Bouhyer présidé par Alain Mimouni et dirigé par Chiara Danieli, présente la particularité d’exporter 100 % de ses produits dans 55 pays du monde. Elle interviennent dans des chantiers aussi variés que les parcs éoliens et solaires, les centrales nucléaires, les chantiers portuaires, les bâtiments logistiques ou les grandes enceintes sportives.
C’est en Allemagne où sont regroupés les grands constructeurs de matériels de travaux publics (Grove, Liebherr, Tadano-Faun, Terex, Sennebogen, Demag) que Bouhyer, doté des certifications ISO 9001, 14001 et 21001 réalise son plus gros volume d’affaires.
Créée en 1908 dans le quartier de la Bouverie avant d’être transférée dans celui de la Campagne, la fonderie Béroudiaux est devenue, depuis la disparition de Porcher et Electrolux, la plus importante PME de la commune de Revin. Longtemps considérée comme l’une des plus rentables entreprises dans son domaine d’activité, elle emploie aujourd’hui 70 salariés dont quinze intérimaires et réalise un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros. En la rachetant aux frères Béroudiaux en 1996, Bouhyer a conforté sa position de leader européen du contre-poids (65 000 tonnes par an). Pari gagné.
RECHERCHE DE NOUVEAUX LOCAUX
Réputée pour la qualité de sa production et le savoir-faire de son personnel, l’unité de la Vallée de la Meuse fabrique 21 900 tonnes de contrepoids par an. Seul bémol à ce tableau : Béroudiaux manque désormais cruellement de place pour répondre à cette forte croissance et doit absolument résoudre un problème de stockage de ses produits finis.
Afin de travailler à plein régime et répondre au boom des énergies renouvelables et au marché de remise en état et de réaménagement de nombreux ponts, ports et tunnels, le poids lourd ardennais de la fonte recherche donc un établissement d’au moins 2 000 m2 et d’une hauteur de 10 mètres minimum pouvant abriter des ponts roulants. Il y transférerait alors ses activités de finition, d’usinage et de peinture. Quitte, si nécessaire, à construire un nouveau bâtiment.
« Nous sommes en quête d’un site à Revin ou très proche de Revin. C’est devenu pour nous une urgence car là où nous sommes implantés il n’est plus possible de pousser les murs. Il nous faudrait regagner un tiers de notre superficie actuelle pour produire, stocker et livrer davantage de pièces », souligne Alain Mimouni, le président de Bouhyer, qui avant la crise sanitaire avait entamé sans succès des discussions avec les propriétaires des friches Porcher et Electrolux.
