Baisse du chômage, le Grand Est fait mieux que la moyenne métropolitaine

Toutes catégories de demandeurs d’emploi confondues, l’ampleur de la baisse du chômage est meilleure en région qu’en moyenne pour la France métropolitaine. Dans les trois dernières années, cette baisse est même la plus significative des treize régions.

Au premier trimestre 2019, le nombre de demandeurs d’emploi, tenus de rechercher un emploi et ayant ou non exercé une activité (catégories A, B et C) est de 455 120 dans le Grand Est, soit une baisse sur le trimestre de 0,4% et de 2,1% sur une année, un score bien meilleur qu’au niveau de la France métropolitaine (-0,4%).

Dans la catégorie A (personnes sans aucune activité), ce sont 277 980 personnes qui sont concernées, soit une baisse de 1,3% sur le trimestre et de 3,2% annuellement, contre respectivement -0,7% et -1,5% au niveau métropolitain. Toutes catégories de demandeurs d’emploi confondues, le Grant Est compte 505 810 personnes, soit 8,1% des inscrits métropolitains à Pôle Emploi. Sur un an, la baisse régionale (-2,1%) est quatre fois plus importante que sur l’ensemble hexagonal.

PLUS DE NOUVEAUX CHÔMEURS DANS L’AUBE ET LA MARNE

Si au cours du dernier trimestre, deux départements (l’Aube et la Marne) voient le nombre de leurs demandeurs augmenter dans la catégorie A, B et C, le recul du chômage sur un an concerne les dix départements et notamment la Haute-Marne (-3,9%), la Meurthe-et-Moselle (-3,7%) et la Moselle (-3,3%). Dans cette même catégorie et sur un an, le nombre de demandeurs hommes baisse de 3,1% et celui des femmes de 1,1%. La baisse pour les moins de 25 ans est de 3,9%, celle des 25 à 49 ans est de 2,8%. Pour les demandeurs de plus de 50 ans, on assiste à une hausse de 0,8%.

Le Grand Est compte 49% du total des demandeurs A, B et C en chômage de longue durée (inscription depuis plus d’un an). Cette composante est en hausse de 0,1% sur un trimestre, comme au niveau métropolitain, et de 1,1% sur un an contre 1,7% en Métropole. Près de 78 000 demandeurs (17% du total régional) sont en recherche d’emploi depuis plus de trois ans.

16 000 CHÔMEURS DE MOINS EN TROIS ANS

Entre mars 2016 et mars 2019, le nombre de demandeurs des catégories A, B, C, D et E, inscrits à Pôle emploi, a diminué de près de 16 000 dans le Grand Est (-3%), alors qu’il est quasiment stable en Métropole. Cette baisse est la plus importante de celles enregistrées dans quatre autres régions (Normandie, Centre Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté et Corse). Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie sont parmi les régions qui ont connu les plus fortes hausses dans les trois dernières années. Le Grand Est pèse aujourd’hui 8,1% des 6,2 millions de demandeurs toutes catégories contre 8,4% en 2016.

Le Grand Est occupe le sixième rang en matière de taux de chômage. Avec 8,4% et 0,1 point de moins que la moyenne métropolitaine, il est devancé par les Hauts-de-France (11%), l’Occitanie (10,3%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (10,2%), la Corse (9%) et la Normandie (8,7%). En un an, le taux de chômage régional a baissé de 0,2%, contre 0,1% en moyenne métropolitaine.

UN TAUX DE CHÔMAGE STAGNANT POUR LA MARNE

Entre 2017 et 2018, tous les départements de la région ont enregistré une baisse de leur taux de chômage, à l’exception de la Marne qui demeure à 8,2%. Les plus forts taux régionaux appartiennent à l’Aube (11%) et aux Ardennes (10,2%), les plus faibles au Bas-Rhin (7,3%) et à la Haute-Marne (7,6%).

Ces taux départementaux masquent la réalité du marché du travail dans les grandes villes qui connaissent des pourcentages de demandeurs d’emploi entre 12 et 20%. C’est le cas, par exemple, de Sedan (20%), Mulhouse (19,5%), Troyes (17%), Charleville- Mézières (16%), Colmar et Épernay (14%), Reims, Metz et Strasbourg (13%) ou Nancy (12%).