Backstage Dijon : le maquillage dans la peau

(Photo: David Chedoz)

Chef maquilleuse dans le milieu du spectacle et de l’audiovisuel, Claire Arnou
souhaite transmettre son savoir-faire et son savoir-être en créant une école à Dijon.

Connaissez-vous la différence entre une école d’esthétisme et une école de maquillage ? Les élèves de la seconde n’apprennent pas seulement les bases d’un maquillage jour ou festif. En fonction du type de peau, les maquilleuses en herbe adaptent leurs pinceaux. Et surtout le milieu visé est celui du spectacle, de la télévision, du cinéma… Place aux paillettes ! Au-delà d’un maquillage classique, les élèves doivent être capables de transformer une personne. Ce que l’on appelle le face-painting. « Par exemple, il existe des techniques pour effacer les tatouages durant 48 heures », précise Claire Arnou.

Cette chef maquilleuse tout juste débarquée à Dijon il y a trois ans, a débuté sa carrière à Paris, dont elle est originaire. « Entre cinéma et télévision, je me dis que j’ai bien profité et qu’il est temps de passer le flambeau», confie-t-elle. L’idée de créer Backstage Dijon – du nom de sa marque actuelle en solo – s’est presque imposée à elle. « Parfois, certains évènements demandent plusieurs maquilleuses et les organisateurs sont obligés d’aller les chercher sur Paris et Lyon, faute d’avoir les compétences en local », avait-elle remarqué.

DE L’ÉCOLE À L’ÉCOSYSTÈME

C’est ainsi qu’en septembre 2018, la chef maquilleuse décide de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en parallèle de son métier. Objectif : ouvrir une école de maquillage en septembre 2019. « Je ne suis pas pour un apprentissage vertical maître/élèves. Je souhaite que les élèves puissent interagir sur les formations. S’ils ont envie de monter un projet en mobilisant leurs camarades, je les soutiendrais à 100 %. L’idée est aussi de leur transmettre des valeurs et de leur apprendre un savoir-être en milieu professionnel », explique la jeune entrepreneuse. Après un business plan bien ficelé et de nombreux rendez-vous auprès des banques et des institutions régionales et nationales (BPI France), le projet devrait plutôt prendre forme à la rentrée de janvier 2020 pour les formations continues et en septembre 2019 pour des stages courts selon des thématiques ponctuelles (Halloween, Noël…). « Je ne suis pas inquiète sur l’aboutissement de mon projet car je reçois de nombreux échos positifs, que ce soit de la part des particuliers ou des politiques. Cette école peut vraiment générer un écosystème dynamique pour la région en attirant, par exemple, de nouveaux tournages. Les réalisateurs apprécieront de trouver de la main d’œuvre de qualité à proximité », assure Claire Arnou. Un partenariat est envisagé avec l’école de cinéma de Beaune. Le lieu de l’école est déjà trouvé : ce sera proche de la gare afin de faciliter les déplacements en région, voire même de Paris ou Lyon pour les stages courts. Pour l’instant, le projet est soutenu par France Active, organisme qui se porte garant auprès des banques. Reste à convaincre les investisseurs.