Animé par Coopawatt, Étincelle intervient gratuitement pour informer les différents porteurs de projet.
C’est un fait, la production d’électricité renouvelable, grâce à l’éolien, se développe depuis quelques années. C’est d’ailleurs, d’après le bilan 2018 du Réseau de transport d’électricité (RTE), la deuxième source d’électricité renouvelable produite en France (25 %), après l’énergie hydraulique. Elle représente plus de 5 % de l’électricité consommée en France. C’est également l’énergie qui a le plus fort potentiel de croissance. D’après l’Ademe, une éolienne produit de l’électricité entre 75 et 95 % du temps, et sa production est complémentaire avec les autres énergies renouvelables. Une gestion optimisée du réseau électrique permettrait d’envisager un mix électrique 100 % renouvelable d’ici 2050-2060.
En Bourgogne Franche- Comté, l’Ademe et le Conseil régional ont mis en place une mission d’animation et d’orientation auprès des personnes intéressées pour développer des projets d’énergie renouvelable. « Nous n’avons toujours pas la possibilité d’accorder une quelconque aide financière, mais nous souhaitons accélérer le développement de ce type de projets citoyens », confie Bertrand Aucordonnier, responsable du financement citoyen et électricité renouvelable pour l’Ademe. Pour ce faire, l’Ademe et la région ont lancé l’année dernière le programme Étincelle. « L’association Coopawatt met ainsi à disposition deux équivalents temps plein pour couvrir toute la région. L’objectif étant d’informer et de sensibiliser les élus et les citoyens, mais aussi d’accompagner l’émergence de projets citoyens et de mettre en réseau tout un écosystème pour que ces projets puissent arriver à terme », explique Anne-Marie Bailly, animatrice région et énergie citoyenne pour Coopawatt. Ce type de projet citoyen, comme celui du parc éolien de Chamole, sorti de terre dans le Jura en 2018, permet aux citoyens et élus de prendre part dans la production d’énergies renouvelables, avec une prise de capital, et ainsi intégrer la gouvernance de ces projets jusqu’à présent menés par des opérateurs privés.