Le marché aubois s’est bien comporté en 2020, porté par Troyes et son agglomération, ainsi que l’ouest du département.
Dans l’Aube comme dans la région, le marché immobilier s’est plutôt bien porté en 2020 en dépit des confinements et des conditions sanitaires. Une hausse enregistrée tant au niveau des volumes de transaction (+ 3 % tous biens confondus) que des prix. Les statistiques présentées par la chambre interdépartementale des notaires révèlent un certain nombre de surprises. C’est le cas dans l’Aube où le Pays d’Othe a connu une envolée de près de 19 % du volume de transactions en 2020. « Les acheteurs de Paris et région parisienne à la recherche d’espace pour télé-travailler se sont rués vers le Pays d’Othe mais ont été moins nombreux dans le Nogentais et la région des lacs où ils étaient davantage présents jusqu’ici », analyse Michèle Dal Farra, notaire à Troyes. L’effet autoroute A5, reliant l’ouest du département à Paris, a renforcé l’attractivité. Toutefois, le marché immobilier dans l’Aube se concentre essentiellement dans Troyes et son agglomération. Sur la période allant du 1er mars 2020 au 28 février 2021, le prix de vente médian pour une maison ancienne, s’établit à 173 000 euros, enregistrant une hausse de 8,6 %.
Les communes de Saint-Parres-aux-Tertres et de Sainte-Savine ainsi que le quartier Saint-Martin à Troyes étant les plus prisés, à l’inverse de la Chapelle-Saint-Luc et du quartier de la gare. Dès qu’on s’éloigne de Troyes, le prix des maisons anciennes chute de manière spectaculaire comme par exemple dans la Côte des Bar, avec un prix médian à 87 500 euros, à 105 000 euros dans le Nogentais et 130 000 euros en Champagne Crayeuse. « Romilly-sur-Seine et Bar-sur-Aube poursuivent une tendance baissière depuis plusieurs années », constate également Me Dal Farra.
En ce qui concerne le prix des appartements anciens, il grimpe de 5,1 % pour atteindre 1 280 euros par m2 et son plus haut niveau depuis 2014. Là aussi, le marché est essentiellement porté par Troyes et son agglomération, les localisations les plus recherchées étant Sainte-Savine (prix médian 1 580 euros/m2), et les quartiers cathédrale et Saint-Martin à Troyes.
LE NEUF ET LES TERRAINS EN BAISSE
Le marché de l’immobilier neuf a été peu actif avec des chantiers et des projets à l’arrêt à cause de la crise sanitaire. Le prix médian des terrains à bâtir est en recul. En 2020, la baisse est de 11,9 % avec un prix de vente médian de 42 100 euros. Là aussi la localisation pèse sur les prix, avec un prix de vente médian de 49 400 euros en périphérie troyenne, de 38 500 euros en champagne crayeuse et de 29 000 euros dans la région des lacs.
D’une manière générale, l’immobilier aubois devrait continuer de s’inscrire en hausse en 2021, surtout en ce qui concerne le bassin de vie de Troyes. En revanche certaines surprises observées en 2020 devraient s’estomper progressivement. C’est le cas notamment pour le Pays d’Othe où l’offre de biens à vendre s’est sensiblement réduite après la ruée d’acquéreurs parisiens et franciliens observée. L’an passé, 81 % des acheteurs étaient des Aubois, et le reste originaires de départements limitrophes et d’Île-de-France.