Claudie JasonAu service du bien-être

Voilà 40 ans que Claudie Jason travaille dans l’esthétique.

Esthéticienne reconnue à Charleville-Mézières, Claudie Jason nous a ouvert les portes de son salon pour évoquer sa longue carrière.

Professionnelle de l’esthétique depuis quarante ans, Claudie Jason continue de se consacrer pleinement à ce métier artisanal manuel.

Dans son salon, l’entrepreneuse aidée d’une employée et d’une apprentie propose
toutes sortes de soins du corps, du visage mais aussi des mains et des pieds tout en
assurant d’autres prestations : maquillage, épilation et massages. Toute une gestuelle qu’elle accomplit sans compter son temps.

« Les journées sont bien remplies. Je travaille une dizaine d’heures par jour mais je m’éclate dans ce métier qui contribue à améliore l’état physique et parfois psychique de mes clientes. En les mettant en beauté, en améliorant leur image ou en les aidant à se mettre en valeur, je suis satisfaite de leur apporter un certain confort qui leur permet de partir ressourcées et bien dans leur peau », résume celle qui doit aussi gérer le carnet de rendez-vous et le fichier clientèle, préparer les cabines, assurer l’accueil téléphonique, gérer les commandes et le stock de produits. Tout en complétant son activité à l’occasion de défilés de mode et de salons du mariage elle effectue aussi des prestations de relooking pour différentes associations (mission locale pour l’emploi, organismes de formation). Au cours de ces événements, elle apprend à des jeunes élèves à s’arranger, s’habiller correctement et à améliorer la tenue de leur chevelure, de leur peau et de leurs ongles. Claudie répond aussi de temps à autre à l’appel des journalistes de France 3 Champagne-Ardenne pour de ponctuelles séances de maquillage avant leur passage en studio.

FILLES DE COMMERÇANTS

La native des Ardennes a quasiment constamment œuvré dans le milieu commercial. « Etant jeune, comme beaucoup de gosses de commerçants, j’ai toujours aidé régulièrement mon père et ma mère dans leurs différents négoces. D’abord, celui de l’avenue d’Arches faisant à la fois office d’épicerie, primeur et bar mais aussi au sein de l’épicerie qu’ils ont tenu ensemble à une autre période à Vrigne-aux-Bois et enfin au sein du bar-tabac de Saint-Julien dont ils se sont occupés à la fin de leur carrière. J’ai ainsi toujours été habituée à travailler ».

Pourtant au terme de sa scolarité aux cours complémentaires de Mohon puis au lycée Notre-Dame de Charleville-Mézières, Claudie qui, toute jeune, s’évadait par le dessin était partie pour connaître un autre destin.

En 1965, elle avait en effet réussi son examen d’entrée aux Beaux-Arts de Reims. « Personne n’y croyait dans mon entourage, mais à force de lire au bureau de tabac familial les magazines sur la décoration intérieure, j’avais acquis pas mal de connaissances. Ce succès n’a pas connu de suite. J’ai suivi les cours durant quelques mois tant que quelqu’un pouvait me déplacer dans la Marne avant que mes parents me dissuadent de continuer. Pour eux, cette discipline était un lieu de perdition au terme duquel j’aurais eu du mal à trouver un emploi. Au final, j’ai dû changer d’optique et me rabattre quelques années plus tard sur la décoration des visages ».

FORMATRICE DURANT QUATRE ANS EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER

Et après quelques années passées à travailler dans la boutique familiale en faisant la caisse, en s’occupant des rayons et en servant les clients, Claudie décide à sa majorité de choisir son propre métier.

En 1968, à l’âge de 20 ans, elle intègre l’école d’esthétique Anna Pegova à Paris où elle travaillera quotidiennement sur des modèles tout en acquérant les notions fondamentales de dermatologie et de biologie. Considérée comme un des meilleurs éléments et après avoir obtenu le diplôme européen Cidesco (Comité International d’Esthétique et de Cosmétologie), elle est embauchée dès l’année suivante par l’établissement. Durant quatre ans, elle devient formatrice et conseillère de beauté en sillonant toute la France et les pays limitrophes (Belgique, Suisse et Italie). « Je me rendais chez les nouveaux dépositaires pour initier les esthéticiennes aux produits tout en donnant aussi des conseils chez des parfumeurs ».

INSTALLÉE DEPUIS 1979 DANS LE QUARTIER DE SAINT-JULIEN

Puis, en 1979, elle décide de revenir dans les Ardennes et de s’installer à son compte en ouvrant son salon.

« Mon père qui était alors gérant d’un bar-tabac avenue de Saint-Julien avait racheté un bâtiment mitoyen pour éviter l’implantation d’un concurrent. Et c’est dans ce local de 90 m2 aujourd’hui équipé de six cabines de soins que je me suis lancée dans ma nouvelle vie ».

Après avoir défini son projet et décidé de lancer des choses nouvelles, le « Centre d’esthétique Claudie » obtient vite une solide réputation. « Ici, chaque client qui entre a droit aux mêmes égards. C’est ainsi que j’ai rapidement pu compter sur une fréquentation assidue. Des clients à qui j’essaie d’apporter du bien-être tout en étant parfois leur confidente …»

Malgré un emploi de temps toujours chargé, Claudie Jason se multiplie dans différents secteurs. Souvent jury bénévole pour les examens professionnels d’apprentissage, elle œuvre tour à tour à la Chambre des métiers, à la Chambre de commerce et d’industrie, au Syndicat esthétique régional, au bureau de l’organisation de gestion de l’enseignement catholique et à l’association des parents d’élèves de l’école Notre-Dame. Elle est aussi à la tête de l’Union départementale des entreprises de proximité (U2P), une organisation patronale dont le Conseil national est présidé par Alain Griset, devenu en juillet dernier délégué aux petites et moyennes entreprises dans le gouvernement Castex.

« Je suis pleinement investie dans ce travail enrichissant et gratifiant en essayant de me rendre utile dans les domaines que je maîtrise. C’est une façon comme une autre de ne jamais m’ennuyer », conclut Claudie Jason qui prend aussi du temps pour voyager, lire et jardiner.

Parcours

1948 Naissance le 21 juin 1948 à Mézières.
1965 Passe avec succès l’examen des Beaux-Arts à Reims.
1970 Choisit de suivre une carrière d’esthéticienne.
1980 Elle installe son salon avenue de Saint-Julien où elle exerce encore, aujourd’hui.
1981 Naissance de sa fille unique, Rosine.