Au service des demandeurs d’emploi et des entreprises

Le préfet de la Côte-d’Or, Alain Sudry a pu échanger avec de jeunes recrues.

Le préfet de Bourgogne Franche-Comté s’est rendu à l’agence Pôle Emploi de Dijon Ouest le 17 mars, l’occasion de valoriser les dispositifs mis en place dans le cadre du plan de relance. 

La détérioration de la situation économique liée à la crise sanitaire a un impact « considérable sur l’activité des entreprises mais également sur l’accès au marché du travail des publics les plus fragilisés, parmi lesquels les jeunes, les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an et les personnes résidant dans les Zones de revitalisation rurales (ZRR) et les Quartiers prioritaires de la ville (QPV) » selon Pôle Emploi Dijon. Pour remédier à la situation, l’État, dans le cadre du plan de relance lancé le 3 septembre dernier, attribue d’importants moyens afin de permettre à ces publics d’accéder à l’emploi et à la formation. C’est la raison pour laquelle l’accès aux contrats aidés pour les employeurs du secteur marchand et du secteur non marchand se développe de façon importante, en plus des mesures spécifiques Jeunes associées au plan « #1Jeune1solution ». Parmi les nombreux dispositifs, on retrouve notamment le Contrat initiative emploi jeunes (CIE) pour le secteur marchand. « Ce contrat aidé combine accompagnement et aide financière. Il est mobilisable pour tous les employeurs affiliés à l’assurance chômage ainsi que les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) au profit des jeunes de moins de 26 ans et de moins de 30 ans pour les jeunes en situation de handicap. Il est conclu dans le cadre d’un CDI ou d’un CDD d’une durée minimale de six mois renouvelables et permet une aide de l’État de 47 % du Smic. Le Parcours emploi compétences (PEC) dédié cette fois-ci au secteur non-marchand est également très intéressant puisque ce contrat associe également accompagnement et aide financière et s’adresse à toutes les entreprises et structures du secteur non-marchand telles que les collectivités, associations, etc. Le taux de prise en charge évolue selon le public bénéficiaire du contrat. Ainsi, pour une personne qui réside au sein d’un quartier prioritaire de la ville ou d’une zone de revitalisation rurale, l’aide correspond à 80 % du montant brut du Smic. Par ailleurs, pour les jeunes de moins de 26 ans ainsi que les jeunes reconnus travailleurs handicapé jusqu’à 30 ans, l’aide s’élève à 65 % du montant brut du Smic », détaille Catherine Perrin, directrice de l’agence Pôle emploi de Dijon Ouest. 

À l’occasion d’une visite organisée le 17 mars au sein de l’agence de Pôle Emploi de Dijon ouest, le préfet de la région Bourgogne Franche-Comté, préfet de la Côte-d’Or, Fabien Sudry, a pu échanger sur les bénéfices apportés par ces mesures. 

« PERMETTRE AUX JEUNES DE TROUVER LEUR PLACE » 

Ce jour-là, cinq structures dont l’association Pimm’s et les entreprises T.Wok, Ymag, 911 Pizzaou encore Le jardin de Haya, à qui le dispositif a profité étaient présentes. « Nous sommes sur un secteur qui a connu un boom avec la crise sanitaire, sans l’aide de mon conseiller Pôle emploi et sans ces contrats aidés, nous n’aurions pas pu répondre à la demande », affirme Nasser Baka, l’un des fondateurs de 911 Pizza, franchise de restauration lancée en 2007 à Talant et spécialisée dans la livraison et le « à emporter » qui emploie une cinquantaine de personnes sur le territoire dijonnais. « Nous venons de recruter deux jeunes en CDI grâce aux Emplois francs (une aide pouvant atteindre 15.000 euros destinée aux employeurs qui embauchent en CDI ou CDD de six mois minimum) et aux CIE Jeunes. » 

Sandra Canet Dumanoir, directrice de l’association de médiation sociale Pimm’s insiste sur l’importance de maintenir ces aides : « On en a besoin pour vivre ! Sans elles, nous n’aurions jamais pu nous stabiliser face à la crise sanitaire, nous aurions été déficitaires ». Alain Sudry a quant à lui souligné l’intérêt du rôle de Pôle emploi dans « cette période si particulière et inédite » avant d’ajouter : « Jamais l’État n’avait déployé autant de moyens financiers pour accompagner l’insertion professionnelle de nos jeunes afin d’éviter que ces derniers restent durablement à l’écart de la vie économique du pays. Cette panoplie de mesures et de moyens d’accompagnement doivent permettre aux jeunes de trouver leur place au sein de la société ».