Au 46 : le compte est bon

Crédit: Ballade Studio.

Ils sont neuf, ont entre 27 et 40 ans et ont l’ambition d’être audacieux, ou l’audace d’être ambitieux : Le 46 est, pour eux, la meilleure équation.

Fin 2017, elles étaient trois jeunes entreprises à s’installer au 46 rue de Talleyrand, à Reims. Quelques mois après, Ballade Studio (Mathilde Giron et Kevin Laurent), Retrokube (Lotfallah Benassarou et Floriant Kolb) et Eyes onWeb (Claire Coutant et Aud- rey Forget) ont été rejointes par la Tan- gente (Marine Bouillé), Jasmin Hourlier et Anaïs Guerchovitch : c’est à ce moment-là, en septembre 2018, que l’émulsion a pris. Aujourd’hui, Le 46 abrite un collectif hyperactif, qui souhaite créer un nouveau modèle collaboratif, pluridisciplinaire et bienveillant.

Cette agence, comme un couteau-suisse, met en valeur toute une palette de savoir-faire, à utiliser à l’unité ou en globalité, et réussit à gérer des projets de A à Z, sans démultiplier les interlocuteurs. En effet, cette « superstructure” est composée de sept entités entrepreneuriales distinctes qui travaillent en équipe ou en individuel, mais toujours dans une volonté d’échange et de souplesse : « Nous souhaitons cultiver un sens certain de la proximité avec nos clients. Nous avons tous notre identité, nos domaines d’expertises, mais nous entretenons un positionnement différent », explique Lotfallah Benassarou, directeur de l’agence Retrokube et illustrateur, « et comme chaque projet est singulier, nous mutualisons nos compétences et nos ambitions ».

SIX PETITES AGENCES ÉGALENT UNE GRANDE

À eux tous, ils peuvent mener à bien des projets hétéroclites, du conseil à la publicité, en passant par la stratégie, la création d’identité graphique, de logo, d’enseigne, d’une page web, de contenus rédactionnels, de veille concurrentielle, de community management… « On travaille dans le marketing, certes, mais le marketing artistique », précise Lotfallah Benassarou, qui rappelle également que l’illustration et la création typographique font partie de leurs savoir-faire. « Nous savons l’importance que mérite l’artisanat d’art. Nous ne sommes pas une usine : on est avant tout des créatifs ».

Et pour cause, les membres du 46 aiment bien trop leurs métiers pour s’en lasser : ils travaillent aussi régulièrement, en plus de leurs commandes, à des projets personnels, en interne. Pour les prochains mois, ils espèrent prospérer chez les clients rémois qui les ont déjà plébiscités, tout en exportant aussi leurs compétences pour de nouvelles missions, ailleurs, dans le Grand-Est et à Paris.