Atol CD veut grandir et garder le cap

La philosophie « maison » chez Atol CD, c’est de capitaliser sur les compétences de personnes auxquelles on laisse une autonomie, la capacité à être des forces de proposition et à porter le développement de l’entreprise. Atol CD repose sur un actionnariat dans lequel ses propres cadres occupent une place prépondérante puisque plus d’un quart du capital est détenu par les salariés. (Droits réservés)

À Gevrey-Chambertin, Atol CD connaît ces dernières années un développement impressionnant. L’entreprise recrute, cherche des locaux, diversifie ses activités, le tout en préservant une culture, des valeurs et une efficacité qui sont sa marque de fabrique, partout en France et en particulier auprès des donneurs d’ordres publics.

Si vous êtes à Paris, le 6 juin, du côté du XIe arrondissement, peut-être participerez-vous à la cinquième édition du Pentaho Day (*). Vous pourrez y entendre les gens d’Atol Conseils et Développements (CD) parler d’exemples de personnalisations de la console web Pentaho, du Community dashboard editor « Use cases » (un tableau de bord), où découvrir ce qui se fait de neuf dans le Plugin Saiku…

Atol CD sera en fait dans ce qui fait son quotidien depuis presque 20 ans : le monde du développement et de l’intégration de solutions et de services numériques, avec une forte dimension « opensource » (logiciel libre), mais pas seulement. Implantée à Gevrey-Chambertin, cette société de services du numérique opère sur les innombrables champs de l’informatique, parmi lesquels, et sans être exhaustif tant le secteur est vaste, on peut citer le développement d’applications métiers, les problématiques de dématérialisation et de Gestion électronique de documents (GED), les applications mobiles, la gestion de l’hébergement d’applications, la conception de solutions industrielles (automatisme, robotique,informatique), et même l’éco conception de logiciels, moins gourmands en énergie.

Boulimique ou polyvalente à l’extrême, selon l’angle duquel on la regarde, l’entreprise connaît de fait un développement impressionnant depuis cinq ans, qui se traduit notamment par des niveaux et des besoins de recrutements que bien d’autres secteurs économiques pourraient envier. Une situation qui est la conséquence, en grande partie, de la volonté de bâtir une culture d’entreprise singulière, à partir de 2007 et au sortir d’années difficiles liées à l’éclatement de la bulle internet du début des années 2000. « Nous voulions travailler sur nos valeurs, sur notre politique RH, souligne Jean-Philippe Porcherot, l’un des deux dirigeants associés, avec Jean-Luc Viselé. L’ambition était de développer un centre de services mais nous devions, pour ce faire, aller chercher des clients dans toute la France. Cela ne s’est pas fait en un jour ! Il nous a fallu développer des expertises techniques et des positionnements métiers. Nous avons aussi capitalisé sur les retours d’expérience techniques ou d’expérience clients ».

UN OBJECTIF À L’HORIZON 2023

Une stratégie payante puisque l’entreprise recrute de manière intensive et affiche une croissance moyenne de 20% par an. Entre 2013 et aujourd’hui, ses effectifs sont passés de 50 à 130 salariés. « Pour 2019, ajoute Jean-Philippe Porcherot, 30 recrutements sont programmés. Une dizaine a déjà été réalisée depuis le début de l’année et notre projet d’entreprise prévoit 240 personnes à l’horizon 2023 ». Ces recrutements, ils s’opèrent de manière majoritaire sur des profils d’ingénieurs, de développeurs informatiques, mais aussi des commerciaux, des personnes pour renforcer les services communication ou RH. Tout ce qu’il faut pour accompagner et structurer au mieux la croissance.

Atol CD entretient également, depuis 2008, un partenariat avec l’université de Bourgogne, dans un but de repérage de bons profils. Selon Jean-Philippe Porcherot, 60 % de l’effectif actuel sortirait directement de ses amphithéâtres. « De plus en plus, précise le dirigeant, on recrute sur profil plutôt que sur poste. Le savoir-faire des personnes nous intéresse et nous réfléchissons à ce qu’il peut apporter à l’entreprise ». Avec un turn-over évalué à 5%, la société peut se vanter de parvenir à conserver son personnel, sur un marché du travail très tendu dans ce secteur. Elle n’hésite pas, également, à recruter des personnes en reconversion, se chargeant alors de les former. L’un de ses salariés était, par exemple, auparavant, décorateur d’intérieur, un autre, enseignant… « Nous prenons également des alternants qui viennent de l’université. Cela fait partie des réflexions que nous développons pour l’avenir, même si ça n’est pas sans nous poser quelques problèmes en matière d’organisation du travail des équipes. Mais c’est trop important pour qu’on s’en passe. On développe d’ailleurs une école en interne, un plan de formation complémentaire qui vient renforcer des points faibles qu’on a pu identifier dans leur cursus. Cela peut permettre de faciliter l’intégration des nouveaux arrivants sur les projets en cours ». Ce souci dans le recrutement tient au fait que les dirigeants d’Atol CD veulent préserver une culture d’entreprise qu’on ne peut pas faire vivre de la même manière à 10, 50 ou 130 salariés. Il y a un risque qu’elle se dilue. Un écueil dont ils souhaitent se préserver, tout en demeurant conscients que ces apports extérieurs sont aussi un facteur d’enrichissement.

EN QUÊTE DE LOCAUX

Atol CD, c’est un siège à Gevrey-Chambertin et deux bureaux, à Lyon et Paris. L’entreprise réalise d’ailleurs une grosse partie de son chiffre d’affaires (8,6 millions d’euros au total en 2018, en croissance de plus de 10 % par rapport à 2017) dans la capitale mais sa forte présence sur les marchés publics et les collectivités la conduit à intervenir dans la France entière. Elle s’appuie, par ailleurs, sur un réseau de consultants national, garant d’une bonne proximité avec ses clients. « Il n’est pas exclu qu’à l’avenir, précise Jean-Philippe Porcherot, nous ouvrions d’autres agences, en fonction des opportunités de recrutement ou de proximité clients ». Dans l’immédiat, Atol CD, dont les équipes sont un peu à l’étroit à Gevrey, recherche des bureaux à Dijon.

(*) Cet évènement, organisé par Atol CD, est une journée dédiée à la plate-forme décisionnelle open source Pentaho, technologie dont l’entreprise côte-d’orienne est un référent en France.

Un large panel de clients
Les clients d’Atol CD sont très souvent issus du secteur public (2/3 du chiffre d’affaires). On y trouve des ministères, l’Agence nationale des fréquences radio (ANFR), l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), la ville de Paris, pour laquelle Atol CD réalise toute la gestion des réseaux d’égouts. Il y a aussi le réseau des Chambres d’agriculture, les collectivités, pour lesquelles Atol CD intervient beaucoup dans le domaine de la Gestion électronique de documents (GED).

Atol CD a été lauréate de l’Agri’Hackathon organisé en marge du salon du machinisme agricole en février, pour son application MesParcelles, qui apporte aux exploitants des outils de gestion sur l'ensemble de leurs pratiques et aux techniciens des Chambres d'agriculture, un support enrichi pour élaborer leurs conseils et prescriptions.