Assurances d’entreprises : il est urgent d’anticiper !

Pendant le confinement les assureurs ont eux aussi vu leurs activités commerciales stoppées net.

Qu’il s’agisse des contrats IARD (bâtiments, responsabilités civiles, flotte automobile) ou de l’assurance de personne (mutuelle et prévoyance), il faut vous préparer à un renouvellement 2021 difficile. Les plus heureux ne subiront que des majorations, quand d’autres verront leur assurabilité remise en cause.

Pour bien comprendre ce qui va probablement se passer dans les mois qui viennent, il faut remonter le temps. En 2018 et 2019 déjà, les assureurs ont fortement majoré les « grandes entreprises ».

C’est souvent comme cela que ça se passe : D’abord les grands comptes, puis, par ruissellement les ETI, PME, TPE… Après plus de 15 ans de baisse, le monde de l’assurance s’attendait donc à la poursuite de ce redressement du marché et ce n’est évidemment pas la pandémie qui nous a frappée de plein fouet qui inversera le processus.

Les plus optimistes essayeront cependant de nous rassurer en rappelant que les assureurs ont finalement payé peu de sinistres pendant le confinement et que ces économies exceptionnelles mériteraient même d’être redistribuées. 3,2Mds € ont d’ores et déjà été mobilisés de différentes façons pour soutenir la crise. Le gouvernement lui-même, qui observe la situation, pourrait être tenté de rappeler aux assureurs que des majorations seraient mal venues.

Considérant que les sommes déjà versées ne suffisent pas, ce dernier envisage déjà une taxe spécifique applicable aux porteurs de risques sur les contrats santé.

MAIS NE NOUS TROMPONS PAS

Pendant le confinement, les assureurs ont eux aussi vu leurs activités commerciales stoppées net.

Les contrats des entreprises sont principalement indexés sur les chiffres d’affaires et les effectifs, et personne ne s’attend à une forte croissance de ces deux indicateurs dans un futur proche, bien au contraire. C’est un manque à gagner significatif pour les assureurs.

Ajoutez à ceci les incidents de paiement et les dépôts de bilan, la portabilité qui permet à toute personne licenciée de rester assurée pendant un an par la mutuelle de son ancien employeur, des sinistres qui vont certainement s’accélérer dans ce second semestre (en période de crise, la prévention et la protection sont souvent mises au second plan… il faut produire avant tout).

Saupoudrez cela de produits financiers qui ne compensent plus les déficits techniques et vous disposerez de tous les ingrédients annonciateurs de renouvellements à la hausse.

IL EST DONC DANS VOTRE INTÉRÊT D’ANTICIPER !

La communication des assureurs sera tardive et le marché va se figer. Pour optimiser vos chances de renouveler vos contrats de façon cohérente, prenez de l’avance… Un peu plus que d’ordinaire. Il est donc temps de prendre le temps nécessaire pour faire une revue de vos contrats. Validez la cohérence des garanties et franchises, mettez à jour des informations utiles pour défendre votre dossier et surtout… Envisagez une remise en concurrence de vos contrats actuels pour que vous gardiez la main et que vous ne subissiez pas la situation.

Il reste heureusement des assureurs sensibles à ce que vous mettez en place dans vos entreprises pour favoriser l’amélioration continue et la gestion de vos risques humains ou techniques.

Enfin, il faut miser sur votre courtier. C’est lui qui vous guide, qui construit pour vous la réponse aux attentes des assureurs, qui négociera et défendra vos intérêts de pied ferme. En le sollicitant le plus tôt possible vous optimiserez, vos chances de réussir.

Cette crise sanitaire, qui accélère donc un durcissement du marché constaté depuis plusieurs années, est sans doute aussi l’occasion pour les chefs d’entreprises de repenser leurs relations avec l’assurance.

Est-il utile de rappeler que l’assurance n’est qu’un outil au service de la protection de vos activités et de vos collaborateurs mais qu’elle ne sera jamais adaptée si vous ne prenez pas le temps, au préalable, de mesurer vos réels besoins. Tout n’est pas assurable mais encore faut il correctement identifier ce qu’il faut absolument assurer.

La défiance envers l’assurance est souvent le fruit de l’inadéquation entre le besoin et la solution mise en place. Quels sont vos risques, lesquels sont assurables ? Ici encore votre courtier est un partenaire idéal qui doit vous aider dans l’identification de vos besoins et dans l’assemblage des solutions.

Hugues Souris Courtier en assurances Président-Fondateur du Cabinet Achille courtage