Après avoir exercé les métiers de régisseur lumière et de vigneron, l’Aubois s’est installé à son compte comme photographe professionnel pour les particuliers et les entreprises.
« Jamais je n’aurais pensé à la photo en tant que métier », souligne Olivier Douard. Ce sont, à l’âge de vingt ans, ses talents de musicien et son goût pour les percussions cubaines et l’organisation de spectacles qui seront à l’origine de sa passion pour la photo et la vidéo. « Je m’amusais à construire des décors pour la scène. J’avais envie de créer des ambiances », relate-t-il. Quant à son envie de façonner la lumière, c’est du
théâtre qu’elle vient. C’est précisément au contact de photographes venant exprimer leur créativité tout en travaillant dans des conditions difficiles, que le Troyen aura le déclic. Il deviendra et restera pendant une dizaine d’années régisseur lumière photo et vidéo, un métier qui lui permettra de développer un œil scénographique. « Je travaillais dans le milieu artistique, dans lequel je me sens très bien. J’ai commencé à faire de la photo à ce moment-là », explique-t-il. S’il est autodidacte, il a « quand même suivi des stages avec de grands photographes de renommée internationale, parmi lesquels Roméo Balancourt, qui a travaillé pendant dix ans aux Studios Harcourt à Paris. Ou encore Renaud Corlouër, qui a photographié de grandes stars du rock et de la pop,
comme ACDC, Bono, Johnny Hally-
day, Phil Collins et Michael Jackson
par exemple ».
VIGNERON PENDANT SIX ANS
Puis, à partir de 2007 et jusqu’en 2013, Olivier Douard aura l’opportunité de travailler en tant que vigneron lors de la cession d’une exploitation familiale de vin de champagne : « En 2007 est apparu le moment où les parents de la maman de mon fils devaient céder leur entreprise. Pendant six ans, j’ai donc été en charge de toute la partie vignoble de l’exploitation de cinq hectares en gérant les équipes, du palissage aux vendanges. Je me suis également beaucoup occupé de la partie commercialisation, en assurant la promotion grâce notamment à la création d’un site internet ». C’est également à cette période qu’il acquiert du matériel photo de pointe et qu’il crée son auto-entreprise.
PHOTOGRAPHE D’ENTREPRISE AVANT TOUT
De retour dans sa ville d’origine en 2014, il se « lance à fond dans la photo », histoire de rester son propre patron, une façon de travailler à laquelle il a pris goût. Des contrats pour Arvato, une grosse entreprise spécialisée en stratégie marketing, boosteront son activité. Ils l’emmèneront à Dunkerque, Tulle, Strasbourg et le Havre et lui permettront en 2017 de passer un autre cap en créant sa SARL. Puis ce sera au tour de contrats avec Century 21 de le faire bouger en le faisant travailler à Troyes, Reims, Épernay, Melun, Fontainebleau, Sens, Auxerre, Dijon et bientôt Paris : « J’essaie de développer la photo sur le terroir et le département, mais également ailleurs. Car l’intérêt de ce métier, c’est aussi de voyager et de se déplacer ».
CRÉATIVITÉ ET RÉACTIVITÉ
S’il s’est fait connaître notamment pour la créativité de ses portraits – comme celui d’une danseuse troyenne photographiée avec de la farine sous la Halle de Troyes, qui a généré plus de 180 000 vues sur internet et qui a été exposé au manoir Devaux l’été dernier – le photographe autodidacte a su s’adapter au marché pour rendre service aux entreprises. « Je me déplace beaucoup pour les entreprises. Je leur apporte un studio sur place », explique-t-il. Allier créativité et efficacité deviendra d’ailleurs rapidement sa marque de fabrique. Car son expérience du terrain a très tôt forgé sa capacité à anticiper et à intégrer le fait qu’il n’est pas question pour un chef d’entreprise et ses équipes de consacrer trop de temps à un photographe, même lorsqu’il s’agit d’investir dans la promotion de leur société. « Il y a deux ans et demi, j’ai réalisé pour Petit Bateau un trombinoscope de 700 portraits en huit jours », fait valoir le photographe troyen, autant apprécié pour sa réactivité que pour sa force de propositions et sa créativité.
Le bouche à oreille faisant son office, il s’est également fait remarquer pour ses photos culinaires. Il a ainsi notamment travaillé pour le chef étoilé Jean-Baptiste Natali, installé dans l’hôtel Restaurant La Montagne, à Colombey-les-deux-Églises. Dans l’Aube, il a par exemple réalisé des photos pour la publicité du Bois du Bon Séjour ou encore pour la maison Caffet…
INSTANTANÉITÉ ET QUALITÉ
Outre les vidéos et les photos de promotion, Olivier Douard réalise des reportages dans l’événementiel. « Lancer l’impression instantanée de photos de qualité a représenté pour moi un nouveau challenge. Grâce à une imprimante ultra rapide à sublimation thermique, je suis en mesure de proposer un service d’impression sur place, en dix secondes seulement », explique le passionné. La borne à selfies lui permet également de se démarquer. Très ludique, ce système, capable d’imprimer également en direct les photos 15×23, permet aux participants d’événements de garder un souvenir, qui sera en outre pour l’organisateur un vecteur de communication, grâce à l’insertion d’un logo par exemple.
Pour se faire connaître des entre- prises, cet artisan de la lumière n’hésite pas à réaliser des vidéos où il met en scène les services qu’il propose. Et pour sa promotion, rien de tel que les réseaux sociaux. Sa page personnelle Facebook rassemble d’ores et déjà plus de 4 000 abonnés. Olivier Douard est également partenaire des Nuits de Champagne, du groupement d’entrepreneurs Demain Dès l’Aube, du Rucher Créatif, de la Maison des Étudiants pour les Clés de Troyes et d’associations caritatives.
Les reportages qu’il réalise pour les team-buildings lui ont en outre donné accès à d’autres secteurs. C’est ainsi qu’il peut également exprimer sa passion pour le patrimoine local, en travaillant pour l’Office de Tourisme et le Comité Départemental de Tourisme de l’Aube. « Les vignerons représentent toujours un bon tiers de mes clients. J’ai dernièrement réalisé le reportage de l’archiconfrérie Saint-Vincent des vignerons de toute la Champagne. Pas moins de 1 500 vignerons sont venus à Troyes pour l’occasion », explique- t-il. Quant à la Cap’C, l’Association qui organise la Route du Champagne en Fête, c’est la quatrième année qu’elle lui fait confiance.