Art3F, galerie éphémère et conviviale

En 2018, plus de 150 artistes et galeristes ont exposé à Reims, pour 19 424 visiteurs. (Droits réservés)

Le salon d’art contemporain Art3F revient à Reims, du 4 au 6 octobre, pour une 3e édition, très attendue par les exposants, les visiteurs et les organisateurs.

C’est il y a huit ans que le salon Art3F a vu le jour, à Mulhouse. Depuis, ce grand rassemblement audacieux de l’art contemporain s’est développé, en France et en Europe. La ville de Reims a accueilli cette galerie éphémère il y a trois ans, au Parc des Expositions, et la première édition fut suffisamment concluante pour réitérer l’expérience. « Il y a des villes où le salon ne prend pas. À Reims, on a tout de suite senti le potentiel de visiteurs et d’acheteurs », avoue Serge Beninca, directeur et organisateur du salon. Car, en effet, le salon Art3F n’est pas seulement un espace d’exposition, c’est aussi et surtout un espace de vente. « On peut mettre du temps à se décider avant l’acquisition d’une pièce. C’est normal, car les prix sont conséquents. Mais généralement, les visiteurs sont fidèles et reviennent même d’une ville à l’autre. Et les exposants, eux aussi, reviennent d’édition en édition… », ajoute-t-il. Chaque année, le taux de renouvellement d’emplacement pour les exposants atteint les 73%, mais de nouveaux artistes rejoignent l’équipe à chaque édition : en 2019, le salon affiche une hausse de 40% d’artistes et de galeristes.

UNE VRAIE MARQUE DE FABRIQUE

Le salon Art3F se distingue des autres salons d’art contemporain. Avec seize éditions par an, l’identité de l’évènement a su se démarquer par sa convivialité bon-enfant et décomplexée. « Nous ne voulons pas que ce salon déroge à la règle de la fédération à travers l’art. Il n’est pas question de snobisme artistique, mais plutôt d’échange, de partage, avec de la petite restauration et une ambiance musicale », explique Serge Beninca.

Outre le public familial, le salon Art3F est aussi devenu un vrai rendez-vous pour les amateurs et acheteurs d’art contemporain. L’année dernière, à Reims, 614 ventes ont été conclues. Une occasion très spéciale, pour les artistes locaux, de sortir de leurs ateliers pour rencontrer le public et les autres artistes, de renommées nationale et internationale. Une véritable toile qui se tisse entre tous et chacun, le temps d’un week-end, et si ce n’est pour l’amour de l’art, au moins pour la curiosité positive.