ArcelorMittal arrête une ligne de production

Malgré le non renouvellement des contrats de 20 intérimaires, ArcelorMittal reste la deuxième plus importante entreprise mouzonnaise.

Cette mesure temporaire ne permettra pas le renouvellement des contrats intérimaires.

Deuxième employeur de la commune de Mouzon (Ardennes) après Faurecia, l’entreprise ArcelorMittal France qui emploie 125 salariés, intérimaires compris, s’apprête à arrêter, « temporairement » selon la direction, une de ses deux lignes de fabrication.

L’information a été communiquée aux membres du comité d’entreprise par André Protin, directeur du site.

Cette mesure qui deviendra effective avant la mi-juillet entre dans le cadre d’une réorganisation à l’échelle nationale de la production du groupe, très impactée par la crise sanitaire en particulier dans le secteur automobile où ses clients connaissent pour la plupart une réduction d’activité.

La ligne de revêtement mise en sommeil pour une durée indéterminée fabrique de la tôle fine. Si les salariés en CDI travaillant sur cette ligne devraient être tous repositionnés sur place, la vingtaine de contrats intérimaires ne seront, eux, pas renouvelés. Faisant partie de la branche produits plats du groupe ArcelorMittal ; cette PME créée en 1888 a tour à tour été placée dans le giron d’Ollivet, Sollac (1989), Arcelor (2003), ArcelorMittal Atlantique et Lorraine (2006) et ArcelorMittal depuis 2019.

Toujours prioritairement sollicitée dans le cadre de développement de produits, l’unité ardennaise accueille dans ses ateliers la matière première coulée à Dunkerque et laminée à Florange. Une fois transférée en bobines d’acier à Mouzon, un revêtement principalement composé de mélanges à base d’aluminium est déposé sur les pièces pour être transformées en produits finis. L’usine mouzonnaise travaille essentiellement pour l’automobile en livrant des pièces de structure (renforts). Elle réalise son chiffre d’affaires à près de 80 % à l’export.