Après les masques, Stand 21 embraye sur les surblouses

Nous avions évoqué dans nos colonnes, début avril, la mobilisation de cette entreprise basée à Talant, qui fabrique depuis 50 ans des combinaisons et du matériel pour les pilotes de courses. Romain Morizot, le dirigeant, avait alors reconverti sa chaîne de production pour produire des masques destinés au grand public. Aujourd’hui, il répond à un nouveau besoin en réalisant des surblouses.

Tailleur pour la sécurité des pilotes depuis 1970, l’entreprise talantaise Stand 21 a depuis le début de la crise vu son activité se retrouver au point mort. « Toutes les courses automobiles ont été reportées ou annulées… Mais comme l’élaboration d’équipements de protection pour sauver des vies reste notre cœur de métier, il nous est apparu très vite que nous pouvions apporter notre pierre à la lutte contre le Covid-19 », témoigne Romain Morizot dirigeant de Stand 21. Une mobilisation qui a d’abord pris la forme d’un don de stock de masques FFP2 et FFP3 utilisés par les salariés du site pour la fabrication de casques en carbone. Puis, l’idée est venue de reconvertir la chaîne de production pour concevoir des masques dit « grand public ». Pari réussi puisque l’entreprise est capable de produire plus d’un millier de masques par semaine. Vendus à prix coûtant main-d’œuvre, ces masques lavables et réutilisables ont été réalisés à partir d’un patron de l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH) et de préconisations émises par différents CHU dont celui de Lille (Hauts-de-France) et validés par le CHU de Dijon. Ce projet solidaire, positif, qui mobilise et rend fiers les salariés de Stand 21, se poursuit et s’enrichit même aujourd’hui d’une seconde activité : la production de surblouse. Dans un premiers temps réalisées pour répondre à l’appel d’urgence des soignants du CHU de Dijon – en pénurie sur ce genre de matériel au plus fort de la crise – ces surblouses sont aujourd’hui très attendues dans les maisons de santé, chez les dentiste ou les kinésithérapeutes où elles font cruellement défaut. « La production est réalisée par notre filiale située en Inde. Basées sur un patron du CHU de Dijon, elles se composent de polycoton haute résistance (250g/m2), sont lavables et réutilisables. Vendues au prix de 19,95 euros, elles existent en manches longues et demi-manches et en plusieurs coloris, précise Romain Morizot ajoutant que 500 surblouses ont déjà été commandées et que les premières livraisons ont été effectuées ».