Le groupe, expert dans les métiers de la maîtrise des risques, veut accroître sa visibilité dans l’agglomération.
Depuis la création à Mulhouseilyaplusde150ans de l’Association des propriétaires d’appareils à vapeur et électriques (Apave), le bureau de contrôle a considérablement étendu ses missions puisque le groupe est spécialisé aujourd’hui dans « la maîtrise des risques techniques, environnementaux et humains ». Il opère désormais dans tous les secteurs d’activité, notamment le nucléaire, le pétrole, le gaz, l’aéronautique et le spatial, à travers six métiers : l’inspection et l’accompagnement technique ; le bâtiment et le génie civil ; la formation; les laboratoires d’essais et mesures; le management Qualité sécurité santé environnement ; et la certification. Présent dans une cinquantaine de pays, il emploie aujourd’hui 11000 personnes dont 2000 collaborateurs à l’international via ses filiales, et a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de 843 M€.
Une « vieille dame » selon les mots de Catherine Noailly, directrice générale d’Apave Sudeurope, dont les équipes, dans l’ex-région Midi-Pyrénées ont déserté le bâtiment plus que vétuste qu’elles occupaient depuis 60 ans au centre de L’Union, pour s’installer en début d’année dans un nouveau siège régional plus en phase avec leurs besoins et l’image qu’Apave souhaite renvoyer. Le groupe espère ainsi améliorer sa visibilité dans la métropole toulousaine.
Construit en sortie de rocade, à quelques encablures de la station de métro Borderouge par Kaufman & Broad, le bâtiment inauguré le 17 octobre, qui représente un investissement de près de 10 M€, est loué en partie par Apave. Dessiné par Taillandier Architectes Associés, haut de trois étages, il déploie en effet 4 000 m2 de bureaux et d’espaces communs. Depuis la fin du mois de février, il accueille donc les 250 collaborateurs que compte Apave en région Midi-Pyrénées.
La construction de ce nouveau siège adopte les standards désormais en vigueur au sein d’Apave qui a lancé, à l’échelle nationale, une réflexion sur la manière de concevoir ses espaces de travail, le projet Agence 2020. Toulouse est la deuxième ville en France à profiter de ces nouveaux aménagements censés favoriser la mobilité des collaborateurs, les usages collectifs… Ce que Catherine Noailly, présente à Toulouse lors de l’inauguration, aux côtés de Jacques Rubio, directeur général Régions de Kaufman & Broad, décrit comme « le principe du clean desk. Les collaborateurs étant une bonne partie du temps chez les clients, il n’y a plus de bureaux attitrés. Ils ont à leur disposition des casiers pour, le soir, entreposer leurs affaires. Le matin, ils peu- vent s’installer où ils le veulent, dans les différents espaces qui ont été créés, en fonction de leurs besoins. L’idée est de créer des synergies entre les équipes de travail ».
Des coopérations d’autant plus nécessaires que les métiers exercés au sein d’Apave sont de plus en plus nombreux. « L’enjeu pour nous est de ne plus travailler par spécialité technique mais d’avoir une approche globale du client, et ce type de locaux nous permet justement de faire se rencontrer des gens qui au sein d’Apave parfois ne se connaissaient pas », pointe Catherine Noailly. En Midi-Pyrénées, Apave compte de fait près de 8 500 clients : des grands groupes (le Cnes, Airbus, Thales) comme des ETI et des PME et réalise de l’ordre de 25 M€ de chiffre d’affaires.
Le bâtiment de L’Union, qui fait face à la mairie a été, lui, racheté par Kaufman & Broad. Après désamiantage et démolition, à la place le développeur constructeur prévoit d’y édifier un programme de 195 logements. S’il réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires dans le logement (83 %), dans le secteur tertiaire, Kaufman & Broad construit près de 50 000 m2 de locaux en moyenne chaque année dans les régions Aquitaine et Occitanie. Il mène actuellement trois projets de bureaux dans l’agglomération : à Saint-Martin du Touch, Blagnac et Montaudran.
