Amorim trouve la solution pour mettre fin au goût de bouchon

Le groupe Amorim exporte ses bouchons auprès de 30 000 clients dans plus de 100 pays.

Le leader mondial du bouchon en liège (5,4 milliards de bouchons vendus dans le monde pour un chiffre d’affaires de 761 M€ en 2019) annonce une avancée décisive dans la lutte contre le TCA.

Que ce soit pour les bouchons en liège ou en aggloméré, le groupe portugais Amorim annonce avoir franchi un pas décisif dans la lutte contre le TCA. Responsable du tant redouté « goût de bouchon », la molécule Trichloroanisole (ou TCA) fait l’objet d’années de recherches de la part des bouchonniers du monde entier. Leader mondial du bouchon liège a annoncé mi-janvier avoir mis au point un procédé capable de faire disparaître ce goût de bouchon. « Nous avions déjà lancé une stratégie anti-TCA depuis des années, mais en traitant les bouchons avec cette nouvelle technologie nous parvenons à atteindre un niveau d’élimination du goût de bouchon avec un taux supérieur à 99 % », explique Carlos de Jesus, Directeur Marketing & Communication Amorim Cork. Baptisés Naturity (pour les bouchons premium en liège naturel) et Xpür (pour les bouchons agglomérés), les deux procédés « inédits et novateurs » seront utilisés pour traiter l’ensemble de la gamme des bouchons du fabricant. 

IMPACT ENVIRONNEMENTAL POSITIF DU LIÈGE 

Ils viennent s’inscrire en lien direct avec la démarche du groupe qui avait déjà, début 2020, annoncé un bilan carbone négatif pour ses bouchons en liège : -309 g de CO2 pour un bouchon en liège naturel et -562 g de CO2 pour un bouchon de champagne à deux rondelles de liège. De quoi renforcer le rôle du liège dans la lutte contre l’impact environnemental du vin et du champagne en particulier.

Et si, comme l’ensemble de la filière, impactée par le recul des ventes de bouteilles, Amorim a connu une année 2020 en baisse (les chiffres ne sont pas encore dévoilés, le groupe étant côté en bourse) il poursuit ses efforts en matière de R&D pour étudier les bienfaits du liège sur le vin : « Tout le monde reconnaît la bonification du liège sur le vin lors du vieillissement. Aujourd’hui nous travaillons à donner encore plus d’objectivité à ces commentaires grâce à nos recherches, en lien avec des universités, des œunologues et des producteurs de vin et de champagne », précise Paulo Lopes, scientifique en chef du service R&D Amorim.

Apport en oxygène, qualité de bouchage et échanges gazeux avec l’extérieur, interactions supposées entre les composés aromatiques et phénoliques du vin et le liège… les sujets d’étude restent nombreux.