Amalia Perier retombe en enfance avec Marguerite et Jorge

Amalia Perier

Passées par de grandes maisons de couture, cette jeune Dijonnaise partage sa vie entre Dijon et Paris pour lancer sa propre maison, Marguerite et Jorge.

Diplômée de l’école de la Chambre syndicale de la couture – aujourd’hui renommée Institut français de la mode – en stylisme et modélisme, Amalia Perier a fait ses armes dans de grandes maisons parisiennes comme Isabel Marant ou encore Sonia Rykiel. Mais c’est au sein du studio de la maison Céline (groupe LVMH) que la jeune Dijonnaise de 23 ans a l’idée de créer une gamme de poupées qui vivraient au rythme du calendrier de la mode. Après huit mois passés aux côtés de Hedi Slimane en qualité d’assistante styliste flou, Amalia Perier a créé sa propre maison, Marguerite et Jorge, spécialisée dans la poupée haut de gamme. « J’ai passé l’été à faire la première collection et je viens de lancer la boutique en ligne », explique-t-elle.

FABRICATION FRANÇAISE CERTIFIÉE

« Marguerite et Jorge sont des poupées fabriquées en France, avec des matières naturelles Oeko-Tex, éthiques et bio, labellisées pour les enfants », détaille Amalia Perier. Seuls les tissus viennent de l’étranger, « puisqu’il n’y a pratiquement plus de fabrique de textile en France », complète-t-elle, tout en confirmant tout de même une provenance européenne. La créatrice partage aujourd’hui sa vie entre Paris et Dijon. La création artistique est pensée depuis Paris et son atelier est installé à Dijon.

DES POUPÉES TRÈS À LA MODE

Si Marguerite et Jorge sont aujourd’hui entièrement produites par Amalia Perier, la fondatrice de la maison de poupées souhaiterait, pour la prochaine collection, déléguer la production pour pouvoir davantage mettre l’accent sur la création. « Ce sera une des dernières fabriques de peluches en France qui va se charger du corps des poupées et pour les vêtements, j’hésite encore à en conserver la production, ne serait-ce que pour une saison supplémentaire », confie- t-elle. « Ce n’est malheureusement pas possible de tout faire moi-même… Pour cette première collection, j’en ai fait 20 en deux mois. Je continuerai tout de même à réaliser les prototypes à Dijon pour les envoyer ensuite aux fournisseurs. » Une qualité et un savoir-faire qui a un coût puisque pour se procurer l’une d’entre elles, il faudra débourser entre 230 et 250 euros. Un prix somme toute largement inférieur au marché. À titre d’exemple, Burberry en a sorti une à 3.600 euros. Un milieu où la concurrence reste timide mais est bien présente. « LouisVuitton vient de se lancer sur le marché de la poupée, Dior a cette année sortie une énorme collection de poupées pour Noël, même Lanvin et Yves Saint Laurent se sont lancés dans l’aventure… C’est un marché où la demande est bien présente, surtout à l’international », observe-t-elle. En attendant de se vêtir d’une nouvelle collection, Marguerite et Jorge ont trouvé leur place « sous le sapin de l’hôtel Le Cep à Beaune, notamment, pendant toute la durée des fêtes et en édition très limitée ».

margueriteetjorge.com