AFS va investir 1,5 million d’euros en 2021

Depuis l’accord signé avec le géant mondial de la métallurgie, ArcelorMittal, AFS a créé 70 emplois à Sedan.

Dernière entreprise française à fabriquer des cylindres de laminoirs, AFS (Advanced Foundry Services) qui fait partie des six acteurs majeurs sur ce créneau en Europe, a, malgré la crise sanitaire, très bien négocié l’année 2020.

«En sortant 800 cylindres de nos ateliers, nous sommes parvenus à réaliser, dans un contexte très compliqué, un chiffre d’affaires de 30,5 millions d’euros », déclare Olivier Giot, dirigeant de d’AFS (Advanced Foundry Services) depuis juin 2019.

La PME qui emploie aujourd’hui 202 permanents et 22 intérimaires a quasiment atteint son effectif maximal en ayant procédé à l’embauche de 70 salariés depuis mi-2018. Détenue par deux actionnaires — ArcelorMittal à hauteur de 60% du capital, et le partenaire historique, la holding PVDM (Pascal Vanderpoorte et Denis Muszalski qui ont sauvé la PME au départ du groupe suédois Akers) à hauteur de 40% — AFS exporte 90 % de sa fabrication dans le monde entier à l’exception de l’Australie et de la Chine.

Ses principaux donneurs d’ordre sont essentiellement des métallurgistes comme ArcelorMittal, Tata, ThyssenKrupp, Posco, Liberty Steel et USS Steel.

UN NOUVEAU DIRECTEUR

« L’exercice 2021 semble se présenter sous les meilleurs auspices à condition, bien sûr, de ne pas connaître un nouveau confinement général. Notre carnet de commandes en cours est de 14 mois, ce qui nous permet d’envisager la production de 1 026 cylindres et un chiffre d’affaires prévisionnel de 36,5 millions d’euros s’il n’y a pas d’aléas », assure Olivier Giot.

Adossé depuis juillet 2018 à ArcelorMittal qui lui procure 40% de son volume d’affaires, AFS affiche depuis 2016 une croissance à deux chiffres après avoir démarré à 300 cylindres par an en 2014. En 2021, la PME ardennaise conduite depuis le 1er octobre par Emmanuel Vega, directeur général opérationnel à la suite du départ en retraite de Pascal Vanderpoorte, prévoit d’investir 1,5 million d’euros dans l’appareil de production.

Un million sera consacré à la remise à niveau et à neuf de machines déjà existantes. Et une enveloppe financière de plus de 500 000 euros pour l’acquisition de nouvelles machines : une scie Amada destinée à l’atelier d’usinage et un appareil de contrôle ultra son qui permettra de déterminer la carte métallurgique génétique des produits finis avant leur livraison à la clientèle.

PROJET DE PONT ROULANT

Par ailleurs, si AFS parvient à trouver le subventionnement nécessaire, un pont roulant de 110 tonnes pourrait être intégré au sein de la fonderie. Enfin, AFS en lien avec Dalkia projette de récupérer l’énergie fatale d’un four de fusion pour les réinjecter dans le réseau urbain de la ville de Sedan afin d’approvisionner en chauffage et eau chaude les bâtiments communaux et une partie des logements sociaux grâce à un système de pompe à chaleur et de cogénérateur ayant nécessité un investissement de 900 000 euros de la part de l’opérateur. Le raccordement est prévu dès janvier.