AFS a déjà créé 40 emplois

AFS

Arcelor Mittal est entré au capital d’AFS à hauteur de 60 %.

Après avoir été menacé de disparition, Advance Foundry Services (AFS) renoue avec une croissance à deux chiffres.

Abandonnée en 2013 par le groupe suédois Akers et menacée alors de disparition avant d’être sauvée par deux cadres de l’entreprise, Denis Muszalski et Pascal Vanderpoorte, lesquels sont parvenus à assurer sa pérennité, Advance Foundry Services, après avoir acquis son autonomie, a récemment changé de statut pour renouer avec une croissance à deux chiffres.

Depuis juillet 2018, le leader mondial de la fabrication de cylindres de laminoirs pour trains à chaud a, en effet, vu un de ses principaux donneurs d’ordre, Arcelor Mittal, entrer dans son capital à hauteur de 60 %.

« Cette prise de participation nous permet de disposer d’une vision à plus long terme parce qu’elle s’accompagne d’un plan d’investissement qui nous amènera à produire 1 300 cylindres à l’horizon 2023 alors qu’on en fabriquait 350 en 2016, 770 en 2018 et 950 en 2019 », souligne Pascal Vanderpoorte, le directeur général. L’arrivée de nouveaux actionnaires a donc changé la vie de la PME sedanaise qui peut, aujourd’hui, investir tout en créant 90 emplois d’ici 2023.

Quarante opérateurs de fonderie et d’usinage, de techniciens maintenance et d’employés administratifs ont, d’ailleurs, déjà été recrutés en 2019.

3 MILLIONS D’EUROS D’INVESTISSEMENTS EN DEUX ANS

AFS est ainsi en train de finaliser un investissement de 1,5 million d’euros avec la mise en place de deux fours de traitement thermique ayant nécessité un an de montage et qui représente une augmentation de la capacité de production de 25% sur les produits technologiques à forte valeur ajoutée.

Un pont roulant de 60 tonnes, livré en novembre 2019, est désormais en fonction. « Ces financements doivent nous aider à accéder au seuil de 1000 cylindres fixé pour 2020 et à un chiffre d’affaires de 39 millions d’euros. Soit un volume de travail jamais atteint jusqu’alors. La qualité de nos produits, notre degré de performance et notre savoir-faire nous préservent d’un ralentissement programmé du marché. On ne devrait pas être impacté par cette pause annoncée », estime Pascal Vanderpoorte.

D’autant que le conseil d’administration d’AFS a validé le programme d’investissement 2020 d’une valeur de 1,5 million d’euros. Il s’agira cette fois de remettre à niveau son outil de production à travers l’arrivée d’une poche de coulée neuve et d’un nouveau moyen de contrôle ultra son automatique plus une amélioration des machines outils et des outillages de fonderie.

Dix à quinze nouvelle embauches accompagneront ces efforts de modernisation. AFS se rapprochera donc des 90 emplois annoncés en juillet 2018, ce qui lui fera dépasser les 200 salariés d’ici quelques années.

L’entreprise compte actuellement 180 CDI et une vingtaine d’intérimaires. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 31 millions d’euros en 2019 contre 27 en 2018 et 21 en 2017. 95% de ce chiffre d’affaires est réalisé à l’export, à destination de l’Union Européenne, de l’Inde, de l’Asie et de l’Amérique du Nord et du Sud.

Les principaux clients d’AFS sont des géants de la sidérurgie (Arcelor Mittal, Thyssen Krupp, Tata, Posco, Aperam et Isdemir) qui fabriquent des tôles utilisées pour l’automobile et l’électroménager.

(*) Le conseil d’administration d’AFS est composé de César Catao et Philipp Hein d’Arcelor Mittal, Pascal Vanderporte, directeur du site, et Olivier Giot qui a succédé à la présidence de la PME sedanaise à Denis Muszalski en novembre 2019.