Action Cœur de Ville accélère les projets à Troyes

Un point d’étape qui a permis de démontrer l’efficacité du dispositif à Troyes et dans son agglomération.

Après une première phase de 25 projets concernés par le dispositif national, la seconde phase vient d’être lancée.

Troyes avait été parmi les premières villes en France à bénéficier du dispositif national Action Cœur de Ville lancé en juin 2018. Un plan doté de 5 milliards d’euros à répartir parmi les 222 villes moyennes retenues – dont 37 dans le Grand Est – qui court jusqu’en 2022. L’objectif étant d’aider les collectivités locales à redynamiser les villes moyennes autour de cinq axes que sont le commerce, l’habitat, le transport, le numérique et le patrimoine. « Pour bénéficier au mieux du dispositif il faut savoir être agile et réactif en présentant des projets qui collent aux fiches actions définies par l’Etat », fait remarquer Isabelle Héliot-Couronne, adjointe au maire de Troyes. C’est ainsi que des participations financières ont été obtenues jusqu’ici par exemple pour la requalification d’espaces publics place de la Tour et du quartier Turenne-Viardin-Trinité. D’autres réalisations ont eu lieu comme l’aménagement d’une piste cyclable aux abords de la RN77 ou encore les études de reconversion de l’ancienne clinique des Ursulines en maison de santé pluri-professionnelle universitaire. « Action Cœur de Ville a permis d’apporter, hors Banque des territoires, plus de 9,3 millions d’euros aux opérations réalisées depuis 2018 », rappelle Sylvie Cendre, secrétaire générale de la préfecture de l’Aube.

La participation financière d’Action Coeur de Ville vient s’ajouter à celle de la ville de Troyes, de TCM, du Département, du Grand Est, des agences nationales, d’Action Logement, des chambres consulaires ou encore des agences nationales et de la Caisse des dépôts et consignation en fonction du type d’opération.

« Ce dispositif joue un rôle d’accélérateur et d’amplificateur des projets », estime Isabelle Héliot-Couronne. Pour conserver la dynamique engagée, un avenant a été signé entre les partenaires pour la seconde partie du dispositif.

LA RECONVERSION DE LA MAISON D’ARRÊT

Une occasion de faire le point sur quelques gros projets à venir. Parmi ceux-ci, le lancement d’une cinquième opération programmée d’amélioration de l’habitat concernant 115 logements à Troyes, la reconversion de rez-de-chaussée vacants en centre-ville en espaces artisanaux ou encore l’aménagement des berges de la Seine. Deux autres dossiers structurants sont également concernés comme celui de la reconversion de l’actuelle maison d’arrêt de la rue Hennequin. La mise en service de la nouvelle prison de Lavau à l’horizon 2024 laisser libre une importante surface foncière et des bâtiments au centre-ville de Troyes. Des études vont être rapidement engagées pour définir les projets qui pourraient y prendre place. Dans le même esprit, une étude sera engagée pour définir la destination de l’ancien site d’Absorba Poron, rue des Martyrs-de-la-Résistance. Au total, 17 actions ont déjà été validées pour cette seconde partie d’Action Cœur de Ville à Troyes, venant s’ajouter aux 25 déjà réalisées ou en cours de réalisation. « Nous nous sommes aussi rapprochés de l’établissement public foncier de Lorraine en vue du rachat et de la reconversion de friches industrielles encore présentes dans l’agglomération », conclut Jacky Raguin, premier vice-président de Troyes Champagne Métropole.