À Nevers, la happy-technologie fait sa place au soleil

Avec son premier arbre solaire installé en 2017 et l’implantation de la start-up Solar Tree Europ, Nevers mettait un pied dans la happy-technologie made in France.

En 2017 à Nevers, Solar Tree Europ – filiale européenne de la société franco-israélienne Sologic – installait sa start-up au sein de l’incubateur technologique INKUB soutenu par le Village by CA afin de développer une végétation d’un nouveau genre : l’e-tree. Grande star de la COP21 en 2015, cet arbre constitué de panneaux solaires est capable de recharger un téléphone, un vélo électrique, d’épandre son éclairage le soir venu mais aussi de fournir de l’eau ou d’alimenter un écran d’information.

DE NEVERS À DUBAÏ

Cette première pousse de la société franco-israelienne Sologic avait pris racine à Nevers, sur le parvis de la Place Carnot, concrétisant ainsi un partenariat entre Solar Tree Europ et le géant du mobilier urbain JC Decaux avant d’être rejoint en 2018 par un autre modèle – plus perfectionné – installé au Port de la Jonction. Avec cette plantation d’un nouveau genre, la ville de Nevers mettait un pied dans la « happy-technologie » – entendez, la technologie qui ne coûte rien et rapporte beaucoup (de l’énergie dans ce cas précis).

Depuis, ce premier arbre planté en Europe a fait de jolies boutures : Shangaï, New-York, Dubaï… et est même devenu l’emblème médiatique du Sommet international de l’innovation en villes médianes créé par les maires de Nevers et de Shawinigan au Québec, et celui du premier prix de l’innovation (remis chaque année à l’occasion du sommet et qui a récompensé, en 2018, le coussin nivernais connecté VIKTOR). Au passage, la gamme des « e-tree » s’est étendue : brumisateur, souffleur d’air chaud ou d’air froid, capacité de 7.000 Watts en batterie et de 1.500 Watts en production-heure, et même défibrillateurs sont venus compléter une offre que le concepteur affirme être « customisable ». Derrière l’e-tree se cache une forêt : celle des start-up, des nouvelles technologies et de la transition énergétique, devenue une nécessité du XXIe siècle… tout en incorporant une valeur supplémentaire, celle du « Made in France ». Autrefois mise en avant avec plus ou moins de bonheur par les services de marketing, la fabrication locale est en passe de démontrer sa cohérence économique sur le territoire français, la Covid 19 ayant mis en lumière les limites de la mondialisation.