À cœur beaunois, rien d’impossible !

Auparavant installée dans le quartier de la gare à Beaune, Version Vin est, depuis janvier dernier, implantée sur la ZAC de la Porte de Beaune.

À Beaune, Stéphane Guidot est de ces entrepreneurs qui aiment se créer eux-mêmes leurs débouchés. Depuis près de 30 ans, il ne cesse de se diversifier dans le vin et la restauration et promeut sa ville avec vigueur.

Ne jamais avoir les deux pieds dans le même sabot : c’est une règle de vie pour Stéphane Guidot. Ce patron beaunois l’applique avec constance, depuis près de 30 ans dans toutes les affaires qu’il mène, dans les bons comme dans les mauvais moments. Dans le hall d’accueil des nouveaux locaux de sa société Version Vin, installée là, en périphérie sud de la ville depuis le début de l’année, est inscrite une phrase de Gérard Depardieu : « On peut tout dire sur le vin mais, en général, il vaut mieux fermer sa gueule ! »
Le ton est donné : l’homme n’est pas du genre à se payer de mots, à intellectualiser à outrance là où il n’y en n’a pas besoin. Il avance, parfois il tombe et puis il repart. Et fait repartir avec lui. Il emploie aujourd’hui 35 personnes, au sein de Version Vin et des établissements d’hôtellerie-restauration qu’il a créés ou rachetés, tous à Beaune : le 21 boulevard, L’ÉcritVin et la brasserie Lazare Carnot.

LE VIN, SECTEUR OÙ L’ON APPREND BEAUCOUP

Cette dernière a été reprise en 2017 et les deux autres, entre 2013 et 2016. Pour L’Écrit Vin, Stéphane Guidot a même recruté un chef étoilé, en l’occurrence Stéphane Léger, en début d’année. Mais avant de s’investir dans les bonnes tables, Stéphane Guidot s’est intéressé à ce qui les magnifie : le vin.

Né aux hospices de Beaune et passé par le lycée viticole, il avait inévitablement quelques prédispositions. Au début des années quatre-vingt dix, il est devenu courtier en vins, fonction qu’il a exercé pendant presque 20 ans.
« Lors de cette période, se souvient-il, j’ai beaucoup appris, notamment dans les moments de crise, au déclenchement de la guerre du Golfe, par exemple. J’ai aussi traversé la crise de 2008 ». En 2010, il vend son activité de courtage et reconnaît qu’avec cette décision, il s’est aussi débarrassé de « 75% de son stress », un brin désabusé par une évolution du monde dans lequel il opérait, marquée par des rapports humains de plus en plus durs, et une volonté, qu’il juge néfaste, d’aller toujours plus vite, toujours trop vite…

À partir de cette période, il s’est consacré uniquement à l’activité de Version Vin, qui distribue des vins de domaines bourguignons à 75 % et d’autres régions pour le reste. « Dans mon activité, souligne Stéphane Guidot, je porte une grande attention au sourcing. Ma clientèle est presque entièrement constituée de restaurateurs, parisiens pour beaucoup. Il y a aussi une demande forte à l’export qui représente 70 % de notre chiffre d’affaires ». Stéphane Guidot est également à l’origine d’un magazine bilingue français-anglais, Beaune Collector, qui paraît une fois par an, et à travers lequel il promeut cette ville de Beaune qui lui est si chère.