3,7 M€ pour le nouveau plateau de réadaptation de Sébastopol

Le robot de marche représente un véritable gain de temps et d’énergie dans le processus de rééducation de chaque patient, tant les réglages possibles sont nombreux. (Photo : Philippe Demoor)

Le nouvel espace de rééducation dispose d’équipements technologiques de pointe pour mesurer l’effort des patients et les faire progresser.

Le professeur Jean-Claude Etienne avait inauguré le premier plateau technique de réadaptation de l’hôpital Sébastopol en 1993. Depuis octobre 2018, l’établissement dispose d’un nouvel espace baptisé en son honneur. « Il était visionnaire », rappelle le professeur François Boyer en parlant de « son maître » décédé en 2017.

Grâce à 3,7 M€ d’investissements, le nouveau plateau modernisé est lui aussi en avance sur son temps grâce à des équipements technologiques de pointe. « Il ne s’agit plus seulement de tables, de barres parallèles ou de poids. Nous disposons d’un robot de marche qui permet de réaliser une rééducation plus précoce et avec un seul kiné. Nous avons aussi des systèmes d’analyse des mouvements en réalité virtuelle, ou encore une machine isocinétique pour mesurer la force musculaire… », détaille le chef de service. Dans le cas du robot de marche par exemple (photo), il précise que cette solution a été jugée plus pratique que le recours à un exosquelette. La mise en service est rapide et permet au patient de se laisser entraîner par la machine ou de devoir forcer un peu plus pour effectuer sa marche : « Nous pouvons effectuer différents réglages, notamment en paramétrant la longueur des pas ».

UNE STRATÉGIE DU RETOUR AU QUOTIDIEN

Dix-huit mois de travaux ont été nécessaires pour réaliser cette extension qui comprend deux salles de rééducation, de la consultation et un hôpital de jour pour les soins de suite (29 places). Ce bâtiment de 1 690 m2 s’inscrit dans la stratégie de du CHU de Reims pour faciliter le retour au quotidien des patients au travers d’un parcours de soin. Le plateau technique est en effet accessible à de nombreuses pathologies (insuffisance respiratoires, troubles de l’équilibre, obésité, fragilité liée à l’âge, accidenté de la route, personne amputée…).

L’accueil et la prise en charge des patients ont aussi été soignées avec des espaces agréables dotés de vestiaires et douches rendant le lieu moins froid qu’un hôpital traditionnel.

(Photo : Philippe Demoor)