Industrie 5.0, transformation numérique, développement durable et investissements, les clés pour repartir du bon pied.
L’heure de la mobilisation générale pour la relance économique a sonné. Le rebond, il a en été beaucoup question lors des multiples tables rondes et conférences de la seconde édition de « 360 Grand Est ». Crise sanitaire oblige, c’est un évènement 100 % numérique qui était proposé, ce qui n’a pas empêché le déroulement des activités habituelles telles que les rendez-vous d’affaires et le networking. Bien sûr, Jean Rottner, président de la Région Grand Est, n’a pas manqué de rappeler le rôle central du Business Act dans la relance économique.
« Ce sont 40 actions structurantes, 80 projets et 12 simplifications administratives acceptées par l’Etat », rappelle-t-il. Un plan de relance concocté avec les chefs d’entreprise. « C’est la première fois qu’une telle dynamique est déployée avec la participation de 600 entrepreneurs dans sa construction et que l’Etat et la Région signent un pacte de relance dynamique de l’économie », ajoute Lila Mirabet au titre du Grand Est. La partition est écrite et il reste à la mettre en musique.
« L’investissement sera le levier de la relance », insiste Josiane Chevalier, préfète de la région Grand Est. « La commande publique sera aussi une des clés de la réussite », relance Jean Rottner. Les diverses conférences thématiques ont détaillé les domaines dans lesquels entreprises et collectivités doivent investir. Le digital, bien sûr, avec une importance particulière à porter au développement des compétences pour répondre aux enjeux du numérique. L’industrie est aussi un axe prioritaire pour réussir la relance économique dans le Grand Est. « L’industrie est à la fois la meilleure réponse à la fracture sociale mais aussi source de solutions pour résoudre le problème climatique », fait remarquer Agnès Pannier-Runacher. Pour le ministre de l’Industrie, « nous devons voir dans cette crise une opportunité de mettre en place de nouvelles façons de produire ». Coûts cachés des délocalisations et vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement sont par exemple de nouveaux critères à prendre en compte.
L’INDUSTRIE 5.0 ARRIVE
Une transformation industrielle qui prend aussi davantage en compte la dimension humaine. « L’industrie 4.0 est celle de l’afflux technologique, et nous allons vers l’industrie 5.0 qui y a ajoute l’humain et des valeurs comme la confiance », indique Etienne Leroi, président de Grand E-Nov. « Celui qui fait est celui qui sait et il faut appliquer ce principe de subsidiarité dans les entreprises industrielles », poursuit-t-il. Dans l’industrie 5.0, le management industriel est une donnée essentielle à l’heure des organisations agiles. La relance économique passera sans doute par des entreprises industrielles à taille humaine, autonomes, réactives et capables de s’adapter rapidement à une nouvelle situation. L’industrie régionale peut relever le défi d’autant que les plans de relance, tant nationaux qu’au niveau du Grand-Est, offrent des opportunités en termes de financement et d’accompagnement. « L’un des objectifs de la relance sera de faire sortir les projets des cartons dans les entreprises », rappelle Bernard Nicaise, directeur du réseau Est de Bpifrance.
Pour cela, il faut aussi restaurer la confiance des entrepreneurs. Une confiance mise à mal par une année très compliquée à vivre. Bon nombre d’intervenants ont tenu à noter que, progressivement, la phase de résistance cède la place à celle de la reconquête. Le chemin est encore long, mais ceux qui se préparent déjà au rebond économique auront assurément quelques longueurs d’avance.
Partenariat entre la Région et la Fondation Solar Impulse : booster les projets de Transition Ecologique
Accélérer la transition énergétique et déployer des solutions écologiques permettant une relance à la fois verte et qualitative dans le Grand Est, tels sont les objectifs du partenariat entre la Région et la Fondation Solar Impulse.
Dans ce cadre, le Président de la Région Grand Est et Bertrand Piccard, initiateur et Président de la Fondation Solar Impulse, ont tenu une table ronde sur le thème: « La transition écologique du Grand Est : et si on y allait vraiment ! », jeudi 10 décembre, en présence de chefs d’entreprises et d’acteurs territoriaux venus témoigner : « Nous nous sommes fixés le cap ambitieux de devenir « LA » Région bas carbone et à énergie positive à l’horizon 2050. Notre ambition est de faire de la transition écologique et énergétique un pilier de l’économie territoriale. Le partenariat avec la Fondation Solar Impulse illustre parfaitement cette volonté à travers des projets concrets pour les entreprises et les territoires du Grand Est », a déclaré le Président de la Région Grand Est.
« Créer des solutions propres qui soient en même temps rentables, cela passe par une plus grande efficience, par le fait d’arrêter de gaspiller. Il en existe partout dans le monde mais nous avons maintenant besoin d’acteurs publics ambitieux et pionniers tels que la Région Grand Est afin de les déployer à grande échelle. », a poursuivi Bertrand Piccard.
19 SOLUTIONS DÉJÀ LABELLISÉES EN GRAND EST
Pour que cette transition écologique et énergétique soit possible et surtout concrète, le partenariat prévoit notamment l’attribution du label de la Fondation Solar Impulse pour les entreprises et territoires proposant des solutions (en termes de technologie, de processus ou de service) qui protègent l’environnement de manière rentable.
19 ont d’ores et déjà été sélectionnées en Grand Est sur les 866 déjà labellisées par la Fondation.
La Région et la Fondation se sont fixés, depuis 2019, quatre objectifs majeurs :
• Faire connaître et promouvoir les solutions de transition écologique, environnementalement bénéfiques et économiquement rentables, auprès des acteurs du Grand Est.
• Favoriser une transition écologique équilibrée via le déploiement, en région Grand Est, de solutions et systèmes à faible empreinte carbone pour tendre vers une économie efficiente et peu consommatrice de matières premières.
• Soutenir les entreprises du Grand Est pour accéder à de nouvelles opportunités de marchés.
• Promouvoir le territoire Grand Est comme un lieu d’expérimentation et d’innovation écologique.
TROIS SOLUTIONS LABELLISÉES EN CHAMPAGNE ARDENNE
La solution Sicla, portée par Keey Aerogel à Charleville-Mézières (08) : procédé d’isolation des bâtiments très efficace à base de silice recyclé de la construction et les déchets de démolition.
Moasteel House, porté par Avenir Acier à Witry-lès-Reims (51), qui apporte une solution pour la construction contemporaine des logements à basse énergie avec des matériaux durables et recyclables.
La solution Multi-thread geometry hydrodynamic turbine, portée par Helliogreen Technologies à Charleville-Mézières (08), et qui propose des turbines hydroélectriques innovantes pour la production d’énergie durable.