Lauréates de la première promotion du programme régional Scal’e-nov, elles ont trois ans pour franchir le million d’euros de chiffre d’affaires.
Une étude portant sur 200 start-up du Grand Est révèle que si elles durent longtemps, elles ne décollent pas forcément avec un chiffre d’affaires médian de 250 000 euros seulement au bout de cinq années. Peu nombreuses qui parviennent à dépasser le million d’euros de chiffre d’affaires sous ce délai. Pourtant, selon les spécialistes, c’est seulement en franchissant ce seuil qu’une start-up s’envole vers le succès de manière durable. L’objectif du programme Scal’e-nov est justement de permettre à des start-up régionales de franchir ce seuil sous trois ans grâce à un programme d’accompagnement, un prêt d’honneur jusqu’à 150 000 euros et une subvention de 30 000 euros du renforcement commercial. Au total, la région Grand Est va injecter plus de 6 millions d’euros pour aider les 24 premières start-up de la première promotion. C’est à Troyes que cette dernière a été dévoilée, à l’issue d’une sélection effectuée parmi 70 candidats. « L’innovation doit se diffuser partout », rappelle Jean Rottner évoquant la présence dans cette première promotion de start-up issues des trois anciennes régions. Troyes, qui accueillait le lancement régional de cette première promotion, se taille une place de choix avec sept start-up de la technopole de l’Aube retenues, François Baroin et Philippe Pichery voyant là les retombées positives d’un écosystème local favorable à l’innovation.
ACCOMPAGNEMENT ET FINANCEMENT
Pour sa part, Catherine Vautrin, venue saluer la sélection de deux start-up marnaises, souligne l’importance d’accompagner les jeunes pousses « pour survivre à la traversée de la vallée de la mort et assurer leur développement commercial ». En effet, le « go to the market », autrement dit l’arrivée sur le marché, qu’il s’agisse d’un produit ou d’un service, est une phase délicate que les start-up peinent à affronter surtout si elles ont épuisé leurs réserves financières lors de l’amorçage. Les 24 start-up de la première promotion de Scal’e-nov, programme porté par l’agence d’innovation Grand E-Nov, avec l’aide financière de bpifrance et l’expertise de Wilco, l’accélérateur de start-up, ont en commun un chiffre d’affaires entre 50 000 et 250 000 €, moins de cinq années d’ancienneté et des produits ou services prêts à aller sur le marché.
9 LAURÉATS MARNAIS ET AUBOIS
Parmi les 24 start-up* de cette première promotion, 9 sont auboises ou marnaises.
– Romy (Troyes) : la start-up de 8 personnes propose de fabriquer ses propres produis cosmétiques sur-mesure grâce à une application et un formulateur.
– Akhal (Troyes) : l’entreprise a développé des guêtres pour faciliter la récupération des chevaux ainsi qu’une cape et compte 5 personnes.
– Altermaker (Troyes) : la société de 6 personnes a mis au point une plateforme de l’éco-innovation.
– Eurocelp (Troyes), a développé une caméra qui calibre et classe les pommes de terre. La start-up compte six personnes.
– Opta LP (Troyes) développe des algorithmes pour optimiser des lignes de production et des services comme le ramassage scolaire par exemple.
– Hearfit (Troyes) est une application de rééducation auditive intégrée à un fauteuil.
– LevelS3D (Troyes) permet de numériser grâce à ses solutions les bâtiments existants. La start-up compte 12 collaborateurs.
– Indigo connected retail (Reims) : incubée par Innovact, la start-up, passée de 4 à 16 personnes en deux ans, facilite le merchandising digital des magasins physiques et va passer de 200 à un millier de magasins utilisateurs l’année prochaine.
– Utronix (Reims) : la start-up de 23 personnes a mis au point des systèmes connectés pour la traçabilité dans la production agricole.
* Les autres start-up retenues sont basées à Strasbourg (Atolia, Fizi- med, In’air solutions, Kwit, Easy- transac, HypnoVR, J’aime mon arti- san, Strataggem, Scalingo, Vazee, Wizzvet ), Hagueneau (Mes sorties CE ), Rixheim(Proptium), Nancy (Myrissi) et Metz (Xtramile).
