Le fret : un objectif stratégique pour SNCF Réseau en BFC

En 2021, 3,9 millions d’euros seront investis pour rénover le réseau capillaire fret de Bourgogne Franche-Comté.

Le fret ferroviaire est un outil stratégique pour la région, que SNCF Réseau souhaite maintenir au meilleur de sa performance au profit de ses clients et contribuer ainsi au développement économique. En la matière, la Bourgogne Franche-Comté possède quatre atouts majeurs.

En Bourgogne-Franche- Comté, SNCF Réseau dispose d’un maillage territorial dense, permettant de faire circuler plus de 55.000 trains de marchandises en moyenne chaque année. Un réseau stratégique que l’entreprise ferroviaire entend développer à l’aune des engagements en matière de développement durable pris par la France et récemment réafirmés par le Président de la République Emmanuel Macron. Un objectif qu’SNCF Réseau souhaite concrétiser notamment en tirant profit de quatre atouts majeurs présents sur notre territoire.

LE CENTRE DE TRIAGE DE GEVREY/RELAIS DE PERRIGNY

Ce site présente un positionnement géographique intéressant puisqu’il se situe sur l’axe Nord-Sud mais également sur l’axe traversant Allemagne-Espagne. Il compte plus de 80 kilomètres de voies de service et accueille plusieurs centaines de trains par semaine.

Afin d’assurer sa pérennité et de réduire le déficit de gestion du site pour SNCF Réseau, un schéma directeur pluriannuel 2021-2023 a été élaboré, en étroite concertation avec les clients utilisateurs et en co-financement avec l’État et la région, pour un montant de 7,9 millions d’euros. Il vise à diminuer d’un tiers le nombre de voies de services pour concentrer les moyens sur les voies les plus utiles.

Depuis 2019, SNCF Réseau a investi plus de quatre millions d’euros sur ce site pour régénérer les voies.

L’ARRÊT À MÂCON DE L’AUTOROUTE FERROVIAIRE NORD-EST CALAIS – LE BOULOU

Parmi les axes de développement du fret, les autoroutes ferroviaires constituent une opportunité importante pour la Bourgogne Franche-Comté qui bénéficiera en 2021 du montage suivant :

• Calais – Le Boulou : volonté de conserver des arrêts un jour sur deux dans le sens Nord – Sud le lundi, mercredi et vendredi, et pour le sens Sud – Nord le mardi, jeudi et samedi.

• Création d’une relation journalière Calais – Mâcon en aller/retour pour réaliser la livraison de lots de 750 mètres sur l’Installation terminal embran ché (ITE) Aproport.

D’importants travaux ont été menés sur le réseau ferré en gare de Mâcon pour accueillir des trains fret de 750 mètres de long sur des voies aptes aux transports exceptionnels, en cofinancement avec l’État, la région, la Chambre de commerce et d’industrie de Saône-et-Loire et l’agglomération de Mâcon. Un premier train de 750 mètres de la société Vila s’arrête depuis mars 2019. En raison du contexte sanitaire, le second train lancé en janvier 2020 sur la relation Calais – Orbassano a été suspendu.

En complément, une étude a été réalisée et communiquée en juin 2020 aux co-financeurs pour la circulation de trains supérieurs à 750 mètres, afin d’augmenter la longueur des trains de Fret.

UN RÉSEAU CAPILLAIRE FRET TRÈS DYNAMIQUE

Un diagnostic prospectif a été réalisé pour identifier les investissements nécessaires sur dix ans (environ 20 millions d’euors). Afin de conserver ce réseau capillaire à niveau de performance égal et à trafic constant, SNCF Réseau entend offrir aux trains qui y circulent chaque année un service de qualité. Pour cela, des programmes d’investissement de modernisation des lignes sont cofinancés par l’État, la région et les chargeurs. l’Étoile de Gray et les lignes capillaires du Morvan sont concernées à ce titre.

Une convention de financement permettant de réaliser les travaux de régénération nécessaires des lignes capillaires Fret du Morvan a été signée le 4 février.

UN TERRITOIRE PROPICE À L’INTERMODALITÉ

Le corridor entre Marseille et Dijon draine plus de 300.000 tonnes de marchandises par jour et se divise en trois vers le Nord. Les plateformes multimodales portuaires de Mâcon, Chalon-sur-Saône et Pagny présentent la particularité d’être raccordées à la fois au fleuve, au réseau autoroutier et au réseau ferroviaire. Aujourd’hui, sur ces trois plateformes, la répartition du trafic est à peu près la même : 52% pour la route, 34% pour le fleuve, 14 % pour le fer. Le ferroviaire a donc encore des perspectives de développement.

En 2021, 3,9 millions d’euros seront investis pour rénover le réseau capillaire fret régional.