181 volontaires au SNU au lycée de Bazeilles

L'encadrement de cette phase de test du SNU est assuré par un ancien gendarme, aidé par trois adjoints. (Photo : Préfecture des Ardennes)

181 appelés (89 garçons et 92 filles) ont expérimenté le Service National Universel au lycée hôtelier de Bazeilles, l’un des treize centres pilotes sur le territoire français.

Comme 1917 autres jeunes de leur âge, recrutés au mois de mars, 181 lycéens ardennais, apprentis, élèves en CAP ou décrocheurs scolaires de 15 et 16 ans, étaient porteurs en grande majorité de la tenue officielle. Ce sont les pionniers du SNU. Ils disent être là pour « sortir de l’environnement immédiat », « partager et découvrir », « se rendre utiles », « se forger une identité et « s’émanciper ».

Au cours d’une deuxième session, cette première promotion de jeunes volontaires participera à un « temps de projet collectif » au cours duquel elle réalisera une mission d’intérêt général auprès d’associations, de collectivités territoriales ou d’organismes publics.

À l’issue de cette expérience, chaque volontaire, s’il le souhaite, pourra choisir de s’engager pour trois mois ou un an afin d’œuvrer pour la défense, la sécurité, l’accompagnement de personnes, la préservation du patrimoine, l’environnement ou pour des actions de service civique, sapeur volontaire ou de réserviste. Un engagement qui donnera lieu à des contreparties financières : facilité d’accès au permis de conduire, crédits universitaires, éventuelle indemnisation…

En 2020, l’ensemble des départements, en accueillant 40 000 jeunes, participeront à ce service en version civile et raccourcie qui remplace le service militaire d’autrefois. Ils profiteront alors du retour d’expérience des treize départements pilotes dont celui des Ardennes. Le dispositif est ensuite appelé à se généraliser puisqu’en 2026, le SNU deviendra obligatoire pour une classe d’âge de 720 000 jeunes. Jusqu’alors le gouvernement n’a jamais chiffré le montant financier de cette expérience…

PROGRAMME
Leur programme durant douze jours : vivre en communauté, en internat, hors du giron parental. Loin de chez eux, ce qui explique que les jeunes Ardennais volontaires se déploient dans les douze autres centres français. Après la levée des couleurs et le chant de La Marseillaise dès 6h15 le matin, ces appelés font, généralement, deux heures de sport puis des activités pédagogiques : formation aux premiers secours et aux réactions à avoir en cas d’attentat ou de catastrophe naturelle. Ils prennent aussi part à des jeux de rôles, des courses d’orientation et à des parcours du combattant. Des activités centrées sur les valeurs, le savoir-faire et le savoir être. Jusqu’à l’extinction des feux à 22h30.