Un montant record de subventions a été distribué par l’État via quatre dispositifs qui ont aidé 199 projets, notamment en milieu rural.
Dans l’Aube, l’État n’a jamais autant soutenu les collectivités locales, en particulier celles situées en territoire rural, qu’en 2018. « Avec près de 16 millions d’euros de subven- tions accordées l’an passé, nous avons établi un record historique », explique Thierry Mosimann, préfet de l’Aube, soulignant au passage que ce soutien à la politique d’inves- tissement des collectivités locales ne date pas d’aujour- d’hui.
En 2016 déjà, le total des subventions s’était élevé à 14,7 millions d’euros. Ces dotations sont distribuées via quatre dispositifs : la dotation d’équipement aux territoires ruraux (DETR), la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL), le fonds natio- nal pour l’aménagement et le
développement du territoire (FNADT) et la dotation pour la politique de la ville. Les élus aubois, et notamment les maires, n’ont pas manqué cette opportunité, comme en témoigne la forte augmenta- tion du nombre de dossiers subventionnés, passant par exemple de 88 à 199 entre 2016 et 2018 pour la DETR. Cette dotation fléchée sur les territoires ruraux concerne pour la moitié des projets de développement économique sur un total de 10 millions d’euros, « un montant qui a doublé depuis 2014 », rappelle Thierry Mosimann.
MÊME SOUTIEN EN 2019
D’autres outils financiers visent également à soutenir l’investissement local. C’est en particulier le cas de la DSIL, créée en 2016, et qui a dépassé 2,7 millions d’euros de subvention l’an passé pour l’Aube. Dans ce cadre ont été financés notamment un centre œnotouristique aux Riceys ou encore un atelier verrier à Ervy-le-Châtel. Le préfet de l’Aube a déjà signé des contrats de ruralité avec sept intercommunalités du département afin de déployer des programmes de développement territorial. Les dotations au titre du FNADT ont dépassé le seuil du million d’euros en 2018, comme pour soutenir des initiatives en faveur de l’emploi et de l’attractivité des territoires. Par exemple, l’implantation de l’entreprise So fast So good à Romilly-sur-Seine a été soutenue via ce dispositif ainsi que la création de cinq maisons de santé pluridisciplinaires dans le département. La DPV soutient par définition des actions de quartier dans les grandes villes, en l’occurrence Troyes et la Chapelle-Saint-Luc, pour un montant de plus de 1,5 million d’euros en 2018. L’État intervient également avec d’autres outils en milieu urbain. « Sur les 155 millions d’euros prévus pour la requalification du quartier Jules-Guesdes à Troyes, 32 millions sont apportés par l’État via l’ANRU », fait remarquer Thierry Mosimann.
La ville a également bénéficié du dispositif Cœur de ville pour redynamiser le centre historique et relancer l’activité commerciale. En toute logique, l’effort de l’État devrait être maintenu dans l’Aube au moins à la même hauteur en 2019 à travers ces quatre mêmes dispositifs. Entre 2016 et 2018, 636 demandes de subventions éligibles émanant de collectivités auboises ont été financées à hauteur de près de 46 millions d’euros.