110 projets d’investissements étrangers dans le Grand Est

Le groupe allemand Mosolf investit 18 M€ en s’implantant à Vatry (Marne).

La Région revendique son attractivité suite aux chiffres publiés par Business France qui la placent à la cinquième place nationale avec 2 480 emplois créés ou sauvegardés par des groupes étrangers en 2018.

L’Alsace et la Moselle sont les territoires qui ont accueilli le plus d’investissements étrangers en 2018, mais le territoire champardennais n’est pas en reste. Dans la Marne, citons l’Allemand Mosolf qui investit 18 M€ pour développer des prestations d’entreposage et de préparation de véhicules à Vatry. La société compte y stocker plus de 10 000 véhicules sur une surface de 37 hectares, 100 emplois sont annoncés à l’horizon 2022. Parmi ses motivations dans son choix de la zone d’activités de Bussy-Lettrée : être proche de son site de Hambach (Lorraine) et être situé au croisement de l’axe nord-sud entre Anvers et Barcelone et sur l’axe Paris-Stuttgart.

Cette implantation fait partie des dix investissements étrangers dans le département. Parmi les autres annonces importantes, la banque britannique HSBC a créé un centre de relation digitale à Reims, dans le quartier Clairmarais où la proximité du TGV a été perçue comme un atout majeur. Le site emploie déjà 60 collaborateurs et pourrait dépasser les 100 téléconseillers à terme. Citons encore l’entreprise chinoise Hucais qui commercialise ses solutions de packaging haut de gamme pour le champagne depuis ses bureaux rémois. Si l’agence Invest in Reims a accompagné ces deux implantations, son directeur Jean-Yves Heyer explique ne pas différencier son accompagnement pour les dossiers étrangers, en accordant la même considération à tous les projets :
« L’attractivité d’un territoire se mesure avec les investissements qui lui sont exogènes, qu’ils soient français ou étrangers ».

Pour quelques années la concrétisation de l’ambitieux projet du groupe algérien Cevital devrait en tout cas faire gonfler les chiffres étrangers dans les Ardennes (300 M€ et 1 000 emplois annoncés. Le territoire champardennais peut aussi se targuer de compter l’implantation de l’espagnol Garnica comme projet industriel d’envergure. Le spécialiste du contreplaqué de peuplier investit 80 M€ à Troyes où il prévoit 300 créations d’emplois. Parmi tous les sites potentiels situés dans des zones de production de peuplier, le groupe a choisi l’Aube en raison de l’accompagnement local mais aussi des possibilités de recrutement pour son usine de 40 000 m2 qui ouvrira en 2020.

Si plus de 2 100 entreprises (130 000 salariés) sont détenues par un investisseur étranger dans le Grand Est, c’est que la région possède une culture industrielle forte. Les projets de production représentent 42 % des projets et même 57 % des emplois, ce qui permet au Grand Est de peser 14 % des projets industriels étrangers en France et même 24 % en logistique. La région recense ainsi 1 415 emplois créés ou sauvegardés en production, soit la troisième place au niveau national.

UNE RÉGION PRODUCTIVE

Les investissements annoncés en 2018 concernent autant des extensions (47 % des projets et des emplois) que des créations d’activités (47 % des projets, 42 % des emplois). Si les exemples champardennais cités précédemment proviennent d’implantations nouvelles, le Grand Est s’appuie en effet sur ses outils existants. Parmi les projets majeurs, la joint-venture de PSA et du japonais Nidec investit 220 M€ sur son site de production de Trémery (Moselle) pour développer la fabrication de moteurs de traction électrique. En Alsace, Merck, spécialiste de la filtration à destination de l’industrie pharmaceutique, reçoit une nouvelle ligne de production, soit un investissement de 24 M€ du groupe allemand qui annonce 130 nouveaux emplois.

Les centres de décision (21 % des projets) et les services aux particuliers (9 %) et les points de vente (7 %) complètent la diversité des investissements étrangers dans le Grand Est. Par pays, l’Allemagne représente 25 projets et 666 emplois), devant les États-Unis (14 et 242 emplois) le Japon (8 et 122 emplois), les Pays-Bas (8 et 79 emplois), la Belgique (7 et 206 emplois). Le Royaume-Uni et la Suisse y figurent aussi en bonne position avec respectivement 209 et 169 emplois en quatre projets.

« Ces projets sont le reflet de la politique économique offensive que nous menons depuis plusieurs années, en concertation avec les acteurs du territoire, se félicite Jean Rottner, président de la Région Grand Est dans un communiqué. C’est aussi une reconnaissance pour nos pépites industrielles que nous accompagnons pas à pas dans toutes les étapes de leur développement. Les indicateurs positifs de Business France viennent conforter et confirmer une dynamique déjà très engagée depuis quelques mois. En 2018, sur les 15 plus gros investissements industriels de France, 6 ont été réalisés dans le Grand Est. Et depuis janvier 2019, plus d’1 milliard d’euros a été investi dans nos territoires ». Le Conseil régional annonce d’ailleurs consacrer plus de 194 M€ à l’économie et à la bioéconomie en 2019.

Zyrofisher rachète Royal Vélo France
Le groupe Zyrofisher, leader sur le marché de la distribution de pièces détachées et d’accessoires vélo en Grande-Bretagne,a acquis le distributeur de pièces détachées et d’accessoires de vélo haut de gamme Royal Vélo France, situé à Saint Thibault (Aube). Cette acquisition s’inscrit dans un plan de développement important pour RVF avec une modernisation des infrastructures. Cet investissement permet ainsi de sauvegarder 14 emplois et Zyrofisher prévoit d’embaucher environ 30 personnes supplémentaires sous trois ans.

300 emplois sont annoncés par l’entreprise espagnole Guarnica à Troyes.